Dakar, 09/12/2022 (MAP) – Voici le bulletin d’informations économiques africaines pour la journée du vendredi 9 décembre 2022:
–Sénégal
-. Au moins « 70% des commerçants » de la région de Sédhiou (sud) respectent la mesure de baisse des prix des denrées de première nécessité décidée par le gouvernement, a affirmé le chef du service régional du commerce de Sédhiou, Mouhamed Moustapha Ndiaye.
“Pour le moment, la mesure de baisse des prix est bien respectée dans toutes les communes de Sédhiou, car 70 % des commerçants suivent la baisse des prix, soit 7 commerçants sur 10”, a-t-il déclaré dans un entretien avec l’Agence de presse sénégalaise.
Selon Mouhamed Moustapha Ndiaye, depuis le 17 novembre dernier, le conseil régional de la consommation de Sédhiou a mené “une large communication” sur la réglementation des prix auprès des acteurs concernés.
“Une large campagne de sensibilisation et de communication sur la réglementation des prix est effectuée auprès des commerçants, des associations de consommateurs et auprès des chefs de quartier pour toucher le maximum de personnes”, a-t-il expliqué.
Depuis quelques jours, des équipes de contrôle font la descente dans les différentes communes pour veiller au respect des mesures établies sur les denrées alimentaires et les produits concernés par la baisse”, a dit le chef du service du commerce de Sédhiou.
Il a précisé que la plupart des saisies opérées lors des contrôles portent sur des sacs de sucre et des bidons d’huile de 20 litres.
— Gabon
-. Le directeur général de la Façade maritime du champ triomphal (FMCT), Emmanuel Edane, a fait le point à Libreville, sur l’évolution des chantiers actuellement menés sur la Baie des rois, notamment la construction de deux bâtiments, non sans annoncer d’autres projets dont une station de traitement des eaux usées et un système de rétention des déchets estimés à 20 milliards de francs CFA.
Le projet de la Baie des rois connaît une évolution significative depuis le mois de juillet dernier. La feuille de route définie par la Façade maritime du champ triomphal (FMCT), filiale du Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS), chargée du développement de la Baie des rois suit son cours.
«Dans la feuille de route, il y avait l’ouverture d’une première partie du projet, qui a été faite le 20 août dernier, il s’agit de toute la promenade qui fait face à la mer et qui contourne cette première zone qui est face au Centre hospitalier universitaire (CHU Fondation Jeanne Ebori ). Il y a, en parallèle, le développement de la partie immobilière, puisque FMCT est une société d’aménagement« , a expliqué le Directeur général de la FMCT, Emmanuel Edane.
— Côte d’Ivoire
-. A l’occasion d’un panel organisé dans le cadre de la Journée internationale de l’entrepreneuriat féminin (JIEF), les entreprenantes ivoiriennes, surtout les promotrices des Petites et moyennes entreprises (PME), ont été invitées à formaliser leurs structures en vue de sortir de l’informel.
Cet appel a été lancé jeudi à des femmes réunies à Abidjan, sur l’initiative du ministère de la Femme, de la Famille et et l’Enfant (MFFE), à travers sa direction de l’Autonomisation économique de la femme.
Avec pour modératrice Akora Arahmata Yapo, conseillère technique chargée de la protection de l’enfant, de la formation, du suivi-évaluation des structures de base au MFFE, le panel a enregistré trois présentations qui ont toutes abouti à un appel à la formalisation des PME.
— Burkina Faso
-. Le Burkina Faso a enregistré plus de 369 milliards FCFA de hausse de recettes budgétaires en dépit de la situation sécuritaire difficile, rapporte l’Agence d’information du Burkina Faso, citant un compte rendu du conseil des ministres.
«Le niveau de mobilisation des recettes budgétaires est passé de 1579,58 milliards FCFA au 30 septembre 2021 à 1949,25 milliards FCFA au 30 septembre 2022, soit une hausse de 369,67 milliards FCFA entre les deux périodes», renseigne le conseil des ministres.
En ce qui concerne la gestion de la trésorerie, au 30 septembre 2022, les encaissements effectués se chiffrent à 2 706,12 milliards FCFA dont 753,49 milliards FCFA financés par 17 émissions de titres publics.
«Ces émissions représentent environ 27,84% du total des encaissements. Au titre des financements extérieurs, deux appuis budgétaires ont été encaissés pour un montant de 119,36 milliards FCFA», selon la réunion gouvernementale.
— Cameroun
-. Les plantations agro-industrielles et les grandes exploitations privées occupent une superficie totale de quelque 3.760 kilomètres carrés au Cameroun, représentant 6% des terres arables du pays, selon une étude diagnostique publiée mercredi par la Banque mondiale.
Intitulée « Créer des marchés au Cameroun, libérer la croissance du secteur privé », l’étude sur le secteur privé du Cameroun montre que le pays dispose d’excellentes conditions agro-économiques, les surfaces cultivées étant passées de 16% en 1965 à 21% des terres arables en 2018.
Ainsi, alors que la croissance de la production agro-industrielle s’établit à 4% par an en termes de valeur, les exportations de produits agricoles et agro-transformés ont augmenté à un taux d’environ 12,5% par ans pendant la période de 2002 à 2011.
La Banque mondiale note néanmoins que la part de l’agriculture dans le produit intérieur brut (PIB) du pays a diminué pour atteindre environ 15% et que les exportations sont en baisse constante depuis 2011.
L’institution financière de Bretton Woods estime également que la crise sécessionniste dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest a provoqué le déclin important de productions du cacao, du café et des bananes.
— Togo
-. Au Togo, 60 communes issues de trois régions vont bénéficier d’un financement allemand de plus de 13 milliards FCFA pour la réalisation d’infrastructures prioritaires.
Cet appui financier, qui sera mobilisé par la Banque de développement allemande KfW, a fait l’objet d’une signature d’accord, jeudi, entre le Togo et l’institution allemande. Les soixante communes bénéficiaires sont issues des régions des Plateaux, Centrale et Kara.
C’est le fruit du partenariat entre l’Allemagne et le Togo, à travers le programme d’appui au financement des communes (PAFC).
« L’objectif est que cet appui corresponde aux besoins prioritaires des communes. Ça veut dire que ça inclut des centres de santé, des écoles, des infrastructures marchandes, ainsi que des infrastructures dans les secteurs de l’eau, notamment », explique Sonia Asserman, Directeur Bureau de la KfW au Togo.
« Ce sont des infrastructures de base pour vraiment avoir un impact positif sur la population dans les communes », a-t-elle ajouté.
— Afrique du Sud
-. L’économie sud-africaine éprouve d’énormes difficultés à cause des contraintes administratives et l’ingérence du gouvernement qui pèsent sur les entreprises du pays, a indiqué le groupe de conseil sud-africain Global Trade Advisors (XA).
« Malgré les récentes mesures visant à réduire les formalités administratives, en particulier pour les petites et moyennes entreprises, le gouvernement entrave les investissements en essayant de forcer les entreprises à adopter certaines mesures contraignantes », a indiqué le directeur général du groupe, Donald MacKay.
Il a ajouté que « l’ingérence du ministère du Commerce et de l’Industrie et de la Concurrence dans tous les aspects du commerce et des affaires a dissuadé les investissements dans le pays de manière significative ».
Par ailleurs, M. MacKay a déploré que le gouvernement voulait des investissements pour stimuler l’économie et créer des emplois, mais refusait de faire des compromis, essayant de forcer les entreprises à conclure des contrats qui constituent un risque pour leurs activités.
— Zambie
– La restructuration reste le seul moyen pour résoudre la crise de la dette que traverse la Zambie durant les dernières années, a indiqué le ministre zambien des Finances et de la Planification, Situmbeko Musokotwane.
« Avec la crise actuelle de la dette, le pays a encore besoin de financement sans lequel le gouvernement ne serait pas en mesure d’engager des dépenses, notamment en ce qui concerne l’embauche des enseignants et des agents de santé », a déclaré M. Musokotwane.
Défendant la décision du gouvernement d’emprunter au FMI, le ministre a signalé que les financements obtenus à travers cette institution internationale bénéficient d’un faible taux d’intérêt (environ 1%) et d’un délai de grâce de 10 ans avant de commencer à rembourser.
M. Musokotwane a de même souligné que la Zambie est sur la bonne voie pour résoudre ce problème de la dette, notant que le gouvernement garde l’espoir que les créanciers procèdent à un allégement de la dette du pays.
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Les députés ont voté, jeudi, le projet de budget 2023 du ministère de l’Élevage et des Productions animales arrêté à la somme de 79 milliards 755 millions 013 mille 651 francs CFA en autorisations d’engagement et 28 milliards 435 millions 013 mille 651 francs CFA en crédits de paiement.
Ce projet de budget a été adopté par 86 députés; 55 voix se sont exprimées contre; un député s’est abstenu.
Les travaux de cette séance plénière, démarrés mercredi soir, ont été dirigés par le président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop.
Aly Saleh Diop a défendu son projet de budget face aux députés de la 14e législature, en présence de ses collègues des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Bâ, et du Travail, du Dialogue social et des Relations avec les Institutions, Samba Sy.