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Bulletin d’informations économiques africaines


  24 Mars      33        Bulletin d'info économiques africaines (534),

 

Dakar, 24/03/2023 (MAP) – Voici le bulletin d’informations économiques africaines pour la journée du vendredi 24 mars 2023:

Sénégal:

– Les échanges extérieurs des Etats membres de l’UEMOA en 2022 ont connu un solde global déficitaire de 2.714,4 milliards de francs CFA, contre un excédent de 475,7 milliards de francs CFA un an plus tôt, a indiqué jeudi un rapport de l’organisation d’intégration régionale.

« Cette évolution serait liée à une dégradation du compte courant et du compte financier » de l’UEMOA, explique le rapport annuel 2022 sur le fonctionnement et l’évolution de l’Union.

Selon ce document, les réserves de change en 2022 couvriraient 4,4 mois d’importations de biens et services, contre 5,4 mois en 2021.

La situation monétaire de l’UEMOA à la fin décembre 2022, comparée à celle de la fin décembre 2021, serait marquée par un accroissement de 10,9 % de la masse monétaire.

En 2022, les économies de l’Union ont évolué dans un contexte international marqué par des tensions géopolitiques, notamment la crise russo-ukrainienne, qui a entraîné le relèvement de l’inflation à l’échelle mondiale, explique le document.

La hausse de l’inflation a entraîné le durcissement des conditions de financement, selon les experts de l’UEMOA.

Le taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) réel de l’Union en 2022 s’afficherait à 5,8 %, contre 6,1 % en 2021. Le rapport affirme que « tous les secteurs d’activité ont été bien orientés dans l’ensemble des Etats membres ». « En particulier, la campagne céréalière a été meilleure que celle enregistrée un an auparavant, les activités extractives ont poursuivi leur dynamisme, la réalisation des travaux d’infrastructures structurantes a été intensifiée et les activités de service ont profité du dynamisme des autres secteurs », constatent les auteurs du document.

Ils signalent que les effets combinés de la crise russo-ukrainienne, du déficit céréalier de la campagne 2021-2022 et de la persistance de la crise sécuritaire ont entraîné en 2022 un taux d’inflation de 7,5 %, contre 3,6 % un an plus tôt.

Côte d’Ivoire:

– Une organisation des interprofessions de la filière coton en Afrique de l’Ouest vient de voir le jour à Abidjan avec pour objectif de défendre les intérêts des acteurs du coton et mieux les organiser.

L’Organisation régionale des interprofessions du coton des Etats membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (ORIC-UEMOA) a été créée à la suite d’une assemblée générale constitutive tenue mardi dans la capitale économique ivoirienne.

L’espace UEMOA produit chaque année en moyenne deux millions de graines de coton et 900 tonnes de fibres de coton après transformation à l’usine et impacte près de 15 millions de personnes.

Classée au 5e rang à l’échelle mondiale des exportations cotonnières, la zone UEMOA concentre 76% de la production cotonnière de l’Afrique subsaharienne.

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Le président de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), Ahmed Cissé, a exprimé le souhait pour le secteur privé ivoirien d’établir des relations d’affaires « gagnant-gagnant » avec les Emirats Arabes Unis, lors d’une audience accordée, mardi à la Maison de l’entreprise, à l’ambassadeur Ali Youssef Alnuaimi.

Cette visite de travail de l’ambassadeur émirati s’inscrit dans le cadre d’une série de rencontres prévues avec les acteurs économiques et les autorités politiques de Côte d’Ivoire.

Le président de la CGECI a dit la disponibilité du patronat ivoirien d’accompagner les entreprises des Emirats Arabes Unis qui veulent s’installer en Côte d’Ivoire. Il a insisté sur la volonté du patronat de permettre à ses membres de se développer sur tous les marchés, notamment à l’international, dans le cadre de partenariat gagnant-gagnant.

Ahmed Cissé a plaidé pour une dynamique d’affaires entre les secteurs privés ivoirien et émirati qui débouchera sur «des joint-ventures et des modèles de co-construction».

Nigeria:

– Au Nigeria, l’Exécutif a décidé de faire de la ville de Port Harcourt, capitale de l’État de Rivers, l’une de ces plateformes commerciales pour la distribution des céréales qui seront importées d’Ukraine. C’est ce qu’a révélé Mohammed Abubakar, ministre de l’Agriculture et du Développement rural.

Cette initiative intervient après la décision de la Russie de reconduire sur une période de 60 jours l’accord sur le corridor maritime ukrainien et d’accroître son approvisionnement en céréales vers le pays d’Afrique de l’Ouest.

D’après M. Abubakar, une cargaison de 25.000 tonnes de blé ukrainien est attendue dans le port de la ville dans le cadre de l’initiative « Grain from Ukraine » mise en œuvre depuis novembre 2022 et dont la viabilité dépend principalement de cet accord.

Au Nigeria, le blé constitue l’un des principaux postes des dépenses alimentaires avec une facture record des importations qui s’est élevée à 3 milliards $ en 2021.

 

CEA-Afrique:

– La Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), basée à Addis-Abeba, estime que les ménages africains consacrent jusqu’à 40% de leurs revenus à l’alimentation, et les effets des crises mondiales ont durement touché les ménages les plus pauvres d’Afrique.

« Un nombre stupéfiant de 310 millions d’Africains ont connu une forme d’insécurité alimentaire et 6 millions d’entre eux ont été confrontés à une faim extrême en 2022 », souligne des statistiques publiées à l’occasion de tenue récemment à Addis-Abeba de la 55ème session de la CEA sous le thème « Favoriser la reprise et la transformation en Afrique pour réduire les inégalités et les vulnérabilités ».

Selon la CEA, qui cite des recherches récentes, les 10 pays africains ayant les niveaux de pauvreté les plus élevés en Afrique sont le Burundi, la Somalie, Madagascar, le Soudan du Sud, la République centrafricaine, le Malawi, la République démocratique du Congo, la Guinée-Bissau, le Mozambique et la Zambie, avec des taux compris en 60 % et 82 % de la population.

Afrique du Sud:

– L’encours de la dette publique de l’Afrique du Sud devrait passer de 4,73 billions de rands (257 milliards de dollars) en 2022/23 à 5,84 billions de rands (318 milliards de dollars) en 2025/26, a révélé le ministre des Finances, Enoch Godongwana.

La dette publique se stabilisera à un niveau plus élevé de 73,6 pour cent du PIB en 2025/26, a déclaré Godongwana lors de la présentation du budget de l’année en cours, notant que les coûts du service de la dette sont également très élevés.

Relevant que le déficit budgétaire consolidé du pays est projeté à 4,2 % du PIB pour 2022/23 et atteindra 3,2 % en 2025/26, il a expliqué que les coûts du service de la dette devraient atteindre en moyenne 366,8 milliards de rands par an à moyen terme et 397,1 milliards de rands en 2025/26.

« Il s’agit de ressources qui pourraient autrement être utilisées pour répondre à des besoins sociaux urgents ou être investies dans l’avenir du pays », a-t-il dit, ajoutant qu’il y a des risques pour les perspectives budgétaires.

Ceux-ci, a-t-il précisé, incluent une détérioration des perspectives économiques, un nouvel affaiblissement des finances des entreprises publiques et un accord salarial inabordable dans la Fonction publique.

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– L’annonce par le Président sud-africain, Cyril Ramaphosa, de l’état de catastrophe nationale pour résoudre l’épineux problème des délestages électriques récurrents a suscité des réactions mitigées de la classe politique et du patronat.

Alors que certains y ont vu une décision nécessaire pour faire face à la crise de l’électricité dont pâtit le pays depuis plus d’une décennie déjà, d’autres, par contre, estiment que tout comme l’état de catastrophe instauré pour faire face à la pandémie de Covid-19, celui de l’électricité ne résoudra pas le problème, mais contribuera plutôt à « vider et à piller les caisses de l’Etat ».

Au moment où les ministres du gouvernement se sont rassemblés autour du chef de l’Etat, les partis d’opposition ont rejeté les solutions proposées à la crise paralysante de l’électricité, arguant que la compagnie publique d’électricité « Eskom » est défaillante et ne fait que brader les ressources de l’Etat.

« Je pense que les Sud-africains souffrent encore des conséquences de l’état de catastrophe instauré pour faire face à la pandémie de Covid-19. Ils sont témoins essentiellement d’une frénésie de pillage des deniers publics », a déclaré Siviwe Gwarube, responsable au principal parti de l’opposition, l’Alliance Démocratique (DA).

Kenya:

– Trois grandes usines sucrières de la région de l’ouest du Kenya ont augmenté les prix auxquels elles achètent la canne à sucre auprès des agriculteurs.

Ainsi, l’entreprise Mumias a augmenté les prix de 4.584 shillings la tonne à 5.250 shillings la tonne, précisant que les nouveaux prix prennent effet à partir du 22 mars.

Pour sa part, la société voisine Western Kenya Sugar a déclaré avoir augmenté ses prix à 5.200 shillings la tonne de canne à sucre, indiquant que la nouvelle tarification entre en vigueur à partir du 23 mars.

De son côté, l’usine sucrière de Butali a annoncé l’augmentation des prix d’achat de la canne à sucre à 5 200 shillings la tonne.

Les statistiques de l’Autorité de l’alimentation et de l’agriculture montrent que le Kenya produit 600.000 tonnes de sucre par an. Le pays compte sur les importations pour répondre à la demande croissante qui s’élève actuellement à plus de 900.000 tonnes.

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