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Burkina : Dr Fatogoma Konaté invite les jeunes de 18 ans et plus à faire 25 dons de sang avant leurs 25 ans


  13 Juillet      66        Education (7497), Santé (15954),

 

Ouagadougou, 12 juil. 2023 (AIB)-Le nouveau docteur Fatogoma Konaté a invité vendredi, les jeunes de 18 ans et plus à faire 25 dons de sang avant leurs 25 ans afin de combler le besoin en sang. C’était au cours de sa soutenance de thèse en pharmacie à l’université Joseph Ki-Zerbo à Ouagadougou.

Fotogoma Konaté a soutenu sa thèse le vendredi 7 juillet 2023 devant un jury qui l’a fait Dr en pharmacie avec la mention très honorable à l’université Joseph Ki-Zerbo.

Le nouveau Dr Fatogoma Konaté a invité les jeunes de 18 ans et plus à « surmonter leur peur et à s’intéresser davantage au don de sang en intégrant le ‘’Club 25’’, c’est-à-dire faire 25 dons de sang avant leurs 25 ans ».

Il a expliqué que cela est possible car un garçon peut faire chaque trois mois, un don de sang et une fille peut faire le don, chaque quatre mois. L’objectif est de combler le besoin en sang au Burkina Faso qui est estimé à 250 000 poches.

M. Konaté a défendu sa thèse sur le thème : « Connaissances, attitudes et pratiques du don de sang chez les étudiants de l’Unité de Formation et de Recherche en Lettres Arts et Communications de l’université Joseph Ki-Zerbo en 2023 (Ouagadougou, Burkina Faso) ».

A propos, il dit avoir interrogé 412 étudiants dans les cinq filières de ladite UFR : « les Lettres modernes, l’anglais, l’étude germanique, l’étude arabophone et la linguistique ».

Le nouveau docteur a montré que deux étudiants sur cinq faisaient le don de sang dans le but de connaître leur bilan sérologique.

« En effet, après le don, dans le cadre de l’hémovigilance, les poches sont soumises à de nombreux examens biologiques systématiquement, et les résultats sont remis gratuitement aux donneurs. De ce fait, de nombreux étudiants, incapables de se permettre financièrement leur bilan sérologique, se tournent vers le don de sang comme alternative », a-t-il relaté.

Le pharmacien a relevé que le risque d’infection, la peur de l’aiguille, la faiblesse physique, le sexe, les limites d’âges et la vente de sang constituent autant d’obstacles à l’atteinte de l’autosuffisance en produit sanguin. Parmi ces obstacles, il a noté que la peur est la plus évoquée dans son étude.

« Cette peur est d’origine diverse notamment la phobie de l’aiguille chez 22,33 % des étudiants, celle de découvrir une maladie chez 21,36 %, et celle de contracter une maladie grave telle que l’infection par le Virus de l’Immunodéficience Humaine et les Virus de l’hépatite B et C chez 13,83 % », soutient-il.

De son avis, ces peurs retiennent encore de nombreux potentiels donneurs à passer à l’action ce qui entraine diminution du nombre de donneurs et complique davantage la possibilité d’atteindre l’autosuffisance en produits sanguins labiles au Burkina Faso.

A l’en croire, l’étude révèle que seulement 38,69 % des étudiants ont déjà effectué au moins un don de sang. Cette faible participation pourrait s’expliquer par la peur, le faible niveau de connaissance et l’ignorance de l’impact du don de sang dans le système de la santé

« Ce résultat implique que les étudiants ne sont pas suffisamment touchés par les informations sûres et manquent d’éléments leur conduisant à donner régulièrement leur sang », a-t-il affirmé.

« Il est alors plus qu’impératif que le Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS) et ses partenaires se penchent vers d’autres stratégies de communication visant à mettre l’accent sur les avantages ainsi que l’impact qu’a le don de sang pour la santé de population », a-t-il conclu.

Dr Konaté a interpelé les autorités du ministère en charge de la santé afin d’accroitre et pérenniser le financement en faveur de la transfusion sanguine, de couvrir tout le territoire de structures de transfusion sanguine.

Il a également exhorté les autorités éducatives à « introduire par le biais de programmes scolaires, le concept de don de sang et sa culture à partir du plus jeune âge et ce, tout au long du cursus éducatif ».

Il a noté que dans les pays en développement comme le Burkina Faso, l’accès à temps, au sang et produits sanguins de qualité, reste un réel défi.

Il en veut pour preuve que le Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS) n’a collecté que 107 111 poches de sang en 2020 contre 111 904 poches de sang en 2021.

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