Ouagadougou, 7 août 2024 (AIB) – L’Agence nationale de biosécurité (ANB) a organisé mercredi un atelier de vulgarisation du règlement régional de prévention et de gestion des risques liés aux Organismes vivants modifiés (OVM) pour l’environnement, la santé humaine et animale.
« Ce règlement régional s’applique à toute utilisation, y compris les mouvements transfrontaliers, le transit, la manipulation d’organismes vivants modifiés et/ou produits dérivés susceptibles d’avoir des effets défavorables sur l’environnement, la conservation durable de la diversité biologique, ainsi que sur la santé humaine et animale », a déclaré le représentant du ministre en charge de l’Enseignement supérieur, Dr Alain Ouédraogo.
Dr Alain Ouédraogo s’exprimait mercredi à Ouagadougou au cours d’un atelier de vulgarisation du règlement régional relatif à la prévention des risques biotechnologiques dans l’espace CEDEAO.
Depuis le 23 septembre 2023, un règlement commun relatif à la prévention des risques biotechnologiques dans les espaces CEDEAO, UEMOA et CILSS est entré en vigueur.
Selon Dr Alain Ouédraogo, l’adoption de ce règlement permettra à l’autorité nationale compétente d’élargir son champ d’action à travers la prise en compte des biorisques et des produits dérivés issus des Organismes génétiquement modifiés (OGM) et de pouvoir réglementer les technologies émergentes.
Dr Ouédraogo a également informé que pour sa bonne marche, chaque partie au protocole devrait mettre en place un dispositif institutionnel, administratif et juridique pour prévenir et gérer les risques potentiels que représentent les OVM pour l’environnement, la santé humaine et animale.
Pour lui, « compte tenu des impacts que les OVM peuvent avoir sur le développement social, économique et durable, il est indispensable que la région ouest-africaine adopte une approche concertée afin de mieux cerner et maîtriser les utilisations de ces nouvelles technologies ».
Il a par ailleurs exhorté les participantes et participants à une participation active et à des échanges fructueux, toute chose qui permettra une appropriation du règlement régional.
En rappel, l’Agence nationale de biosécurité est une structure qui soutient le développement socio-économique du pays et le bien-être des Burkinabè à travers une régulation efficiente et transparente de la biotechnologie.
Le Directeur général de l’ANB, Dr Koussao Somé, a souligné que c’était une avancée significative.
« Nous sommes en train de travailler sur des moustiques génétiquement modifiés, Target Malaria. Un moustique peut passer d’un pays à l’autre. Ce règlement permet déjà de discuter entre pays de la région avant l’autorisation finale d’une technologie liée aux biotechnologies », a ajouté Dr Somé.
Il s’est réjoui de la mise en place d’un comité scientifique régional qui va recruter les experts réels de ce domaine.
