Ouagadougou, 03/12/2022 (MAP) – Le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement burkinabè, Jean-Emmanuel Ouédraogo, a démenti des informations diffusées par certains médias locaux faisant état d’une tentative de coup d’Etat le week-end dernier contre le capitaine Ibrahim Traoré.
« Le président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré, n’a jamais évoqué le terme de tentative de coup d’Etat. Le président, dans son face à face avec les organisations de la société civile (OSC), a parlé de velléités de déstabilisation. Les termes ont leur sens », a précisé vendredi M. Ouédraogo en marge d’un atelier de formation des journalistes sur des questions de sécurité, tenu à Ouagadougou.
« Il existe des velléités de déstabilisation et il y a tentative de coup d’Etat, ce n’est pas la même chose. Ce que le président a dit, c’est qu’on est conscient que les velléités existent, elles sont connues, elles sont suivies, la situation est sous contrôle. Le président a parlé d’un état d’esprit de la transition aujourd’hui. L’heure n’est pas aux purges, l’heure n’est pas à la chasse aux sorcières », a insisté le ministre de la Communication.
Le capitaine Ibrahim Traoré a échangé à huis-clos jeudi avec des organisations de la société civile sur la situation actuelle du pays.
Des médias locaux, citant des participants à cette rencontre, avaient rapporté que le capitaine a fait savoir qu’un coup d’Etat contre lui avait été déjoué dans la nuit de dimanche à lundi.
« Il n’a jamais été question de tentative de coup d’Etat, parce qu’elle suppose une préparation et même un début d’exécution », a déclaré le porte-parole du gouvernement, ajoutant que « la transition n’est pas dans une dynamique de purge ».
Le Burkina a connu deux coups d’Etat en moins de huit mois, le premier en janvier 2022 et le dernier le 30 septembre dernier mené par le Capitaine Ibrahim Traoré contre le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.
Investi le 21 octobre président de la transition par le Conseil constitutionnel, le capitaine Ibrahim Traoré s’est donné pour objectif « la reconquête du territoire occupé par ces hordes de terroristes ».