Lomé, le 3 juil. (ATOP) – Un atelier bilan de la campagne agricole 2017-2018 et d’élaboration du Programme d’Investissement Prioritaire (PIP) 2019-2021 s’est tenu les 2 et 3 juillet à Lomé.
Cette initiative du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pèche (MAEP) qui a réuni les acteurs des structures directement impliquées dans la mise en œuvre des projets du ministère s’inscrit dans le Programme National d’Investissement Agricole et de Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (PNIASAN).
Les participants ont évalué les activités menées durant l’exercice 2017 pour mesurer les performances globales du MAEP. Ils ont également apprécié le rapport de performance du département et les résultats prévisionnels des productions animale, végétale et halieutique assortis de l’établissement de la situation alimentaire et des tendances des prix des principaux produits agricoles.
Pour ce qui concerne la production végétale, il était prévu des espaces aménagés pour une meilleure maîtrise de l’eau et la mise à disposition des acteurs des intrants de production et un accompagnement technique. En termes de réalisation, il a été emblavé en fin d’année, environ 475 hectares dont 125 en maîtrise totale d’eau en supplément des superficies déjà réalisées. En termes d’intrants, 40.000 tonnes d’engrais ont été mis à la disposition des producteurs à travers le système Agri Petites et Moyennes Entreprises (PME) qui autorise les investisseurs privés à satisfaire les besoins en engrais des producteurs agricoles. 663 tonnes semences améliorées ont été également fournies pour permettre aux différents acteurs de disposer des meilleurs intrants avec l’accompagnement de l’Institut de Conseil et d’Appui Technique (ICAT).
Par rapport à la filière animale, la maîtrise de la santé animale a été au centre des préoccupations avec la quatrième campagne de vaccination au cours de laquelle des centaines de petits ruminants et quelque dix millions de volailles ont été vaccinés aux coûts subventionnés par l’Etat. A cela s’ajoute, l’introduction de géniteurs dans l’élevage familial et la construction de poulaillers traditionnels ainsi que la formation des techniciens pour améliorer des conditions d’élevages dans les ménages.
Au niveau des produits halieutiques, l’ensemble des promoteurs piscicoles ont été accompagnés. Environ 90 nouvelles fermes piscicoles ont bénéficié des subventions directes de l’Etat et des installations d’élevage de poissons. Ils ont aussi bénéficié d’un accompagnement technique, notamment des provendes et d’un peu plus de 600 alevins améliorés mis à disposition des pisciculteurs à un coût subventionné.
Sur la base des leçons tirées de ce bilan, et en tenant compte des recommandations formulées, les délégués ont procédé à la préparation du PIP 2019-2021 du MAEP qui sera finalisé par un secrétariat technique.
Le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, colonel Ouro-Koura Agadazi, tout en félicitant les différents préposés, les a exhortés à redoubler d’ardeur pour atteindre des résultats plus efficients.
A travers le PNIASAN, le MAEP s’est fixé comme objectif d’atteindre un taux de croissance du Produit Intérieur Brut Agricole (PIBA) d’au moins 10% et d’améliorer la balance commerciale agricole de 15% en matière de production agricole à l’horizon 2026.