Kinshasa, 31 juillet 2020 (ACP).- La Présidente de l’Association de réinsertion des mineurs et de droit de l’enfant (ARMDE) dans la commune de Bumbu, Brigitte Ebanza a déclaré vendredi au cours d’un entretien avec l’ACP que le 31 juillet est une date historique pour les femmes africaines, leur permettant de commémorer la 1ere conférence panafricaine des femmes tenue à Dar-es-Salam, en Tanzanie en 1962.
Mme Ebanza a fait savoir que cette journée constitue une occasion de valoriser et d’affirmer le rôle des organisations de femmes dans la lutte pour la liberté politique de l’Afrique et la promotion du statut social et économique des femmes sur le continent.
L’édition 2020 est placée par l’organisation panafricaine sous le thème : « Renaitre de ses cendres » en référence à la crise sanitaire mondiale de la COVID- 19 que l’humanité fait face.
Pour elle, l’Afrique aura certainement plus du mal que les autres continents à se remettre des impacts économiques et financiers de cette pandémie, ainsi que son système de santé qui est déjà fragile.
A cet effet, la femme Africaine doit jouer sa partition et apporter sa pierre à l’édifice dans cette reconstruction économique. C’est ce qui justifie la tenue de plusieurs conférences et colloques à travers le continent pour booster la femme à reprendre son chemin afin de favoriser le développement. a- t elle renchéri
Les femmes africaines font encore face à des nombreux problèmes
La Présidente de l’ARMDE a déclaré que malgré les progrès enregistrés dans plusieurs domaines de la vie, les femmes et les jeunes filles en Afrique rencontrent des nombreux problèmes dont les solutions ne sont pas pour bientôt.
Elles ont lutté pour se faire reconnaitre les droits à l’éducation, au travail, au vote pour obtenir le statut de « citoyenne » et celui de disposer librement de leur corps. Mais malheureusement, les femmes africaines souffrent encore d’injustices et discriminations, a dit Mme Ebanza.
Elle estime qu’à l’occasion de la célébration de la 58ème Journée Internationale de la Femme Africaine celebrée, il ya lieu de noter que les femmes font encore l’objet de discrimination, de sous représentation dans les instances décisionnelles, des inégalités salariales, de manque de respect, des violences sur toutes ses formes et bien d’autres.
La présidente de l’ARDME a reconnu néanmoins que dans certains pays africains comme en République Démocratique du Congo (RDC), les femmes sont certes présentes dans toutes les institutions, mais n’ont pas encore cependant atteint la parité telle qu’inscrit dans la constitution. Elle a demandé aux femmes de travailler davantage pour pérenniser les acquis de leurs combats, et arriver à obtenir ce qui demeure encore problème à ce jour.