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« Cette mission du Président de la République est technique puisque c’est de la sécurité qu’il s’agit’’ (Gouverneur de Maradi)


  1 Août      74        Politique (25166), Société (44866),

 

MARADI, 31 juil (ANP) – En prélude à l’arrivée du Président de la République Mohamed Bazoum du 1er au 02 juillet 2021 à Gabi et Dan Kano dans la région de Maradi, le gouverneur de la région Zakari Oumarou a animé une conférence de presse au gouvernorat pour expliquer les raisons de cette visite, placée sous le signe de la sécurité et de développement.

Depuis quatre ans, la région de Maradi connaît à l’instar des autres régions de l’est et de l’ouest du pays, une forme d’insécurité. « Il faut tout de suite le dire, la situation de Maradi est très différente de celle de Diffa ou de Tillabéry. Même si il y a perte de vie humaine, quelle qu’en soit la différence c’est une perte, mais la différence entre Maradi et les autres, c’est qu’ici nous faisons face à un banditisme économique. Les gens n’ont aucune revendication, ni ethnique, ni politique ni religieuse » a déclaré le gouverneur de Maradi.

Il a tenu à préciser que ces malfaiteurs « ne sont pas ce qu’on appelle ailleurs les djihadistes, c’est purement des voleurs qui opèrent dans notre région précisément dans les départements de Guidan Roumdji et Madarounfa et même dans ces départements, il y a des communes qui n’ont jamais été touchées ».

La situation était devenue très préoccupante, les voleurs attaquent les populations nuitamment, entre une heure et deux heures du matin, avec des vols de bétail. « Quand nous avons pris des mesures conjointes entre nos voisins et nous pour fermer les marchés au Nigéria qui reçoivent les produits volés. Les bandits ont commencé à voler les populations pour demander les rançons, et là ils ont découvert que c’est encore plus rentable » indique Zakari Oumarou.

Très vite l’Etat du Niger à travers les Forces de défense et de sécurité « a pris les choses en main dans cette zone où nous avons déployé un nombre important d’éléments avec suffisamment du matériel. Pour ce qui connaissent la zone, il s’agit d’une zone accidentée et difficile d’accès où même à moto il est difficile de rouler » rappelle –t-il.

La plus grande difficulté que nous rencontrons, c’est que ces bandits bénéficient d’une complicité au sein même de la population, et tant que cette population ne cesse pas d’être de connivence avec ces bandits, toute lutte qui sera menée sera vaine. Par des moyens traditionnels et religieux, nous avons amené certains parents et chefs de villages à dénoncer les complices qu’il y a dans les villages.

L’autre difficulté à laquelle nous faisons face, selon le gouverneur, est que depuis deux ans, « nous n’avons plus de frontière avec le Nigéria, mais nous avons une frontière avec les bandits. A partir de notre frontière jusqu’à 30 km à l’intérieur des Etats fédérés voisins qui sont au nombre de trois (Katsina, Zamfara et Sokoto) ».

Nous avons réussi à amener nos voisins du Nigéria à s’intéresser au phénomène avec la collaboration des deux forces armées, du Niger et du Nigéria pour des opérations de ratissage. Nous avons triplé nos effectifs et ce qui est là actuellement va être doublé suite à la tournée du Président de la République.

Pour ce qui est de la situation des déplacés, « les publications faites par les humanitaires et agences des Nations unies ainsi que les ONG, qui ont publié 102.000 réfugiés à Maradi que nous avons contesté » rectifiait le gouverneur. Le gouvernement a fait descendre tous les agents de l’état civil de la direction des réfugiés dans la zone pour reprendre le recensement fait par ces humanitaires. Le resecement de Dan Kano où « les humanitaires ont annoncé le chiffre de 900, n’a donné en réalité que 300, le reste étaient des nigérians qui se font recenser pour bénéficier des distributions gratuites des vivres. Le nombre des réfugiés réels ne peut être connu qu’après cette opération de recensement qui est en cours. Une première évaluation du nombre des déplacés et des refugiés est prévue ce 31 juillet » disait-il.

Concernant la visite du Président de la République, le déplacement est extrêmement important pour notre région. Il a voulu le faire juste après Diffa, le 5 et le 6 juillet, « cela a été reporté à notre demande parce que c’était à une période où on était harcelé par les bandits, nous avons préféré que les éléments des FDS s’installent avant la visite. On a fait un travail gigantesque au cours des deux semaines passées, et avec cette visite il y aura que des remerciements de la part des populations ».

Maradi est une région qui joue un rôle important dans l’économie du Niger, c’est pour cela on la qualifie de capitale économique, « la déstabilisation de la région risquerai d’être fatal pour le pays, avec un projet de réalisation du chemin de fer qui va relier Kano, Katsina et Maradi. La région est en train de devenir un pôle sanitaire, nous avons un Hôpital de référence et le Président de la République a pris les choses en main par rapport à l’exploitation de cet Hôpital parce que ses capacités dépassent nos besoins. Et le Président est en contact avec les pays de la sous-région dont le Tchad, le Cameroun et le Nigéria et tous les autres pour que ces pays orientent leurs malades vers Maradi, leurs chercheurs, leurs spécialistes pour pouvoir faire fonctionner cet Hôpital à plein temps. Une situation d’insécurité peut venir remettre tout ça en cause ».

Cette mission du Président est technique puisque c’est de la sécurité qu’il s’agit, mais aussi la région est en deuil car c’est le 1er août qu’il y aura la Fatiha du 40e jour du décès du sultan du Katsina.

« Nous avons prié la population de ne pas faire beaucoup de tapage. De l’aéroport, le Président se rendra directement à la cour du sultan. Après le sultanat, nous allons revenir sur le site d’hébergement pour immédiatement permettre au Chef de l’Etat de présider une réunion du conseil régional de sécurité élargie aux membres du conseil national de sécurité. Toute la hiérarchie militaire est déjà à Maradi dont une visite du terrain a été effectuée » a affirmé Zakari Oumarou.

Le Président se rendra après pour Gabi dans le département de Madarounfa où il y aura un meeting, une réunion avec les responsables.

Après Madarounfa, le Président sera à la zone de défense n.6 pour saluer les Force de Défense et de Sécurité (FDS).

Le deuxième jour, la délégation se rendra à Dan Kano dans le département de Guidan Roumdji.

« Ces deux localités symbolisent la zone d’insécurité dans notre région, c’est pourquoi nous avons ciblé ces villages centres pour organiser les activités du Président de la République » a indiqué le gouverneur de la région de Maradi.

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