Tunis, 16/01/2023 (MAP), En privant le Maroc de participer à la CHAN 2023, le régime algérien ne fait que politiser et instrumentaliser le sport, censé rapprocher et briser les frontières, a regretté le politologue tunisien, Mohamed Nejib Ouerghi.
Il s’agit d’une « dérive intolérable » et d’un acte déplorable d’exploiter un événement, censé rapprocher et briser les frontières et faire prévaloir les valeurs de l’amitié et de la tolérance, pour verser gratuitement dans des comportements haineux et à la limite racistes, fait-il observer dans une déclaration à la MAP.
D’après cet ancien PDG de l’agence tunisienne de Presse « TAP », loin de surprendre outre mesure, ce qui s’est passé tout au long de la cérémonie d’ouverture de ces jeux ont fourni la preuve irréfutable qui n’a fait que confirmer une évidence, celle de la nature du régime algérien, agressif, inamical et qui fait fi de tous les us et les usages qui régissent les relations entre les pays.
A Constantine, le masque est encore tombé vendredi dernier et les autorités algériennes ont franchi le Rubicon, l’intolérable en transformant une cérémonie sportive en une véritable mascarade, a-t-il détaillé.
Il a déploré « un précédent fâcheux qu’ont reflété les slogans haineux et racistes scandés par un public embrigadé, qui n’a pas cessé, tout au long de la cérémonie et durant le match d’ouverture, d’insulter à tue-tête le Maroc et les Marocains ».
« Le public sous l’influence de la propagande du régime d’Alger est allé encore plus loin en lançant des slogans insupportables, xénophobes, inadmissibles », a dénoncé ce spécialiste dans les relations intermaghrébines et euro-méditerranéennes.
Il a affirmé que cette mise en scène de mauvais goût est allée encore plus loin dans l’amalgame, le ridicule et l’instrumentalisation éhontée du sport.
En utilisant le petit fils de Nelson Mandela, Zwelivelile Mandla Mandela, qui a pris la parole pour défendre l’indéfendable, en incitant les terroristes du Polisario au combat, le pouvoir algérien a choisi un mauvais cheval, un homme dont la crédibilité est battue en brèche, a-t-il poursuivi.
Tout en rappelant que le Maroc a condamné ces « agissements malveillants » et ces « manœuvres abjectes » qui placent le désaccord entre les deux pays sur le terrain sportif, il a fait savoir que le discours provocateur qui a ponctué le démarrage de cette compétition a porté un grand tort à l’esprit et à la lettre du sport et foulé des pied les règlements régissant l’organisation des tournois footballistiques sous l’égide de la CAF.
Cette instance continentale se trouve aujourd’hui devant ses responsabilités et a l’obligation d’agir contre ces transgressions flagrantes qui n’ont aucun lien avec les principes et valeurs du sport, a-t-il insisté.
Il estime qu’il est temps d’arrêter cette parodie et ces agissements irresponsables qui constituent une violation flagrante des statuts et règlements non seulement de la CAF, mais aussi de la FIFA.
Il note qu’en décidant, non sans dépit, de ne pas participer à l’édition 2023 du CHAN, le Maroc pourtant double champion de cette compétition, n’a pas eu d’autre alternative.
D’après cet ancien directeur de la rédaction du magazine tunisien « Réalités » et du journal « La Presse », « Face à l’aveuglement des autorités algériennes, qui se sont obstinées à ne pas accorder leur autorisation à la Royal Air Maroc, transporteur officiel des sélections marocaines de football, pour rejoindre Constantine, le pouvoir algérien a montré son vrai visage, belliqueux et agressif ».
« N’est-il pas frustrant de priver des jeunes qui se sont préparés à ce rendez-vous depuis plus d’un mois à cette compétition sportive continentale pour des broutilles ? », se demande Ouerghi.
Selon lui, les autorités algériennes se sont rendues compte qu’elles ne peuvent pas imposer leur diktat comme bon leur semble.
Il a ajouté que dans le cas de figure, la décision des autorités marocaines de ne pas prendre part à cette compétition, a mis le pouvoir algérien dans l’embarras, dévoilant sa véritable nature.
M. Ouerghi a expliqué que les autorités algériennes, loin de se plier à l’exigence de l’éthique sportive, a préféré la fuite en avant.
