Johannesburg, 22/11/2022 -(MAP)- La 27ème Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP27) a donné un élan critique à la réforme des banques multilatérales de développement et des institutions financières internationales pour intensifier le financement climatique, ont indiqué, mardi à Johannesburg, des participants à une rencontre sur l’évaluation des résultats de la Cop27.
«Nous attendons des actionnaires de ces institutions qu’ils prennent des mesures décisives pour intensifier le financement climatique en 2023 et adapter leurs arrangements institutionnels à leur objectif », ont déclaré des intervenants.
Ils ont soutenu que l’accord auquel sont parvenues les différentes parties à la Cop27 à Charm el-Cheikh, en Égypte, encadre correctement la crise climatique et propose des solutions en termes d’objectifs de développement durable et de transitions justes, ne laissant personne de côté.
L’accord, notent-ils, a mis en exergue l’importance d’une réforme plus large du secteur financier pour financer la transition énergétique et atténuer les conséquences du changement climatique.
Les intervenants ont souligné que bien que l’Afrique du Sud salue les progrès réalisés par la COP27, particulièrement concernant le financement en vue de l’établissement d’un nouvel objectif collectif en 2025, le pays estime que de nouvelles mesures urgentes sont nécessaires pour respecter les obligations des pays développés.
« Dans l’ensemble, le projet de texte de la conférence onusienne suggère qu’il peut y avoir de bons progrès dans la mise en œuvre des résultats», ont indiqué des représentants du ministère de l’Environnement.
Ils soutiennent que la proposition de rechercher un consensus multilatéral sur la cohérence des flux financiers avec les voies vers un développement à faibles émissions de gaze à effet de serre et résilient au changement climatique ouvrira de nouvelles opportunités d’investissement en Afrique. L’accroissement des investissements dans les énergies propres dans le continent permettront indubitablement de résoudre la crise de la pauvreté énergétique, relèvent-ils.
La rencontre reconnaît en outre l’urgence de trouver une solution aux pertes et dommages causés par le changement climatique dans les pays en développement et d’établir de nouveaux accords de financement et un mécanisme pour y remédier.
Sur la question prioritaire de l’adaptation au changement climatique en Afrique, les Parties sont convenues d’accélérer les travaux sur l’identification des indicateurs et des cibles pour faciliter le soutien à la réalisation de l’objectif et l’évaluation des progrès collectifs.
Les participants ont, à cet égard, souligné que la Cop27 constitue une étape essentielle vers la mise en œuvre de l’objectif d’adaptation, particulièrement dans des secteurs spécifiques: la santé, la pauvreté et les moyens de subsistance, gestion des ressources en eau et la biodiversité.
Ils ont aussi appelé toutes les Parties à travailler de manière constructive et dans un esprit de compromis pour traduire dans les faits les recommandations de la Conférence des Parties sur les changements climatiques de Charm el-Cheikh.
