Kinshasa, 05/06/2023 (MAP) – Dix ressortissants de la République démocratique du Congo ont été tués, dimanche à Karthoum dans des bombardements de « l’armée régulière » sur un campus universitaire de la capitale soudanaise, a annoncé, lundi à Kinshasa, le gouvernement congolais.
Dans un communiqué lu devant la presse par le porte-parole du gouvernement lors d’un briefing hebdomadaire, le ministre congolais des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, indique avoir appris « avec une profonde consternation » la mort de ces dix ressortissants, « tués par des bombardements dimanche (13H00) sur le campus de l’université internationale d’Afrique à Khartoum ».
« Les informations en sa possession soulignent que ces tirs mortels, exécutés par l’armée régulière sur une zone occupée par des populations civiles et non armées, y compris des ressortissants de pays étrangers, ont grièvement blessé d’autres compatriotes », ajoute le communiqué.
« Suite à ce drame », poursuit-on, le ministre des Affaires étrangères a reçu, lundi, le chargé d’affaires de l’ambassade du Soudan à Kinshasa, à qui il « a transmis le message de tristesse et de protestation du gouvernement congolais ».
« Nous lui avons demandé que des explications nous soient données et que toutes les dispositions soient prises par le gouvernement soudanais (…) pour que les corps soient restitués » en vue de leur rapatriement, a ajouté le ministre.
En sept semaines, la guerre entre l’armée soudanaise, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, et les paramilitaires du général Mohamed Hamdane Daglo a fait plus de 1.800 morts et plus d’un million et demi de déplacés et réfugiés.