Nations Unies (New York), 12/11/2024 (MAP)- Les Nations Unies ont réitéré mardi leur appel à un cessez-le-feu immédiat au Soudan, théâtre d’un conflit armé entre les forces armées régulières et les forces de soutien rapide (FSR).
“Le peuple soudanais a besoin d’un cessez-le-feu immédiat. La fin des combats est le moyen le plus efficace de protéger les civils”, a lancé la cheffe des affaires politiques de l’ONU, Rosemary DiCarlo, lors d’une réunion du Conseil de sécurité consacrée à la situation au Soudan.
Elle a relevé qu’il est grand temps que les parties belligérantes s’assoient à la table des négociations, soulignant que la seule issue possible à ce conflit est de parvenir à une solution politique négociée.
La responsable onusienne a jugé urgent de faire des progrès dans la mise en œuvre de la Déclaration de Djeddah pour la protection des civils, notant que les parties au conflit doivent honorer leurs engagements en la matière.
“La mise en place d’un mécanisme de conformité convenu par les parties belligérantes, avec le soutien de partenaires clés, constituerait une étape cruciale pour obliger les parties à respecter leurs engagements”, a-t-elle dit.
De son côté, la directrice des opérations et du plaidoyer au Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), Edem Wosornu a indiqué que plus de 11 millions de personnes ont été déplacées depuis avril 2023, dont près de trois millions ont cherché refuge dans les pays voisins.
“Les civils continuent de fuir pour sauver leur vie, tant à l’intérieur du Soudan qu’au-delà de ses frontières, dans ce qui est désormais la plus grande crise de déplacement au monde”, a-t-elle déploré dans une allocution lue en son nom devant les membres du Conseil de sécurité.
Pour elle, ce conflit “n’a pas seulement provoqué une crise majeure de déplacement de population, mais également une grave crise alimentaire qui touche des millions de personnes à travers le Soudan”.
Selon la dernière analyse du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC) de juin dernier, plus de 750.000 personnes étaient confrontées aux niveaux les plus élevés d’insécurité alimentaire et de famine.
La responsable onusienne a, dans ce cadre, appelé la communauté internationale à prendre des mesures urgentes pour remédier à cette situation.
Depuis le début du conflit entre des factions militaires au Soudan, plus de 14.000 personnes ont été tuées et des dizaines de milliers d’autres blessées, selon l’ONU. Au moins la moitié de la population du pays — c’est-à-dire 25 millions de personnes – a besoin d’une assistance humanitaire