Brazzaville, 03 Août (ACI) -Les responsables des établissements de crédit et de micro-finance renforcent leurs capacités, du 3 au 6 août à Brazzaville, sur le renseignement du fichier des déclarations des Taux effectifs globaux (Teg), pour améliorer la qualité de leurs déclarations en la matière, au profit des consommateurs des services bancaires.
Cette formation est organisée par le Comité national économique et financier du Congo (Cnef-C) sur deux thématiques, à savoir «La présentation de la nomenclature des Activités des Etats membres d’artisanat (Naema)» et «Le renseignement du fichier de déclaration».
Durant quatre jours, les participants vont suivre, entre autres, la présentation du cadre règlementaire et méthodologique des Teg relatif à la détermination des Teg (amortissables, découverts). Le Teg permet de donner toutes les informations nécessaires dans le coût de crédit.
Ouvrant les travaux, le secrétaire général du Cnef-C, M. Michel Dzombala, a fait savoir que les différents contrôles continuent à révéler que les déclarations des Teg comportent beaucoup d’anomalies. «Il y a des entreprises assujetties qui communiquent des conventions de prêts, tandis que d’autres ne se prêtent pas à cette exigence», a-t-il ajouté.
Le manque de fiabilité de ces informations fausse la détermination des Teg et des analyses concernant l’orientation des crédits et l’élaboration de la politique de crédit, a-t-il dit en justifiant la tenue de cette formation qui, selon lui, va «améliorer nos analyses sur l’évolution des coûts et conditions des crédits octroyés à la clientèle».
A cette occasion, M. Dzombala a rappelé que sur instruction du gouvernement, le délai des modalités de détermination et de déclaration des Teg par les établissements assujettis est fixé au 22 septembre 2021.
En effet, pour créer les conditions de développement optimales du marché du crédit, les autorités de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac) ont adopté en octobre 2012 deux règlements communautaires pour harmoniser et encadrer le calcul des Teg et la représentation de l’usure (taux à ne pas dépasser) dans la sous-région.
Six ans après l’entrée en vigueur de ces textes, le Conseil d’administration de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) a recommandé en 2018 la révision de ce cadre réglementaire, dans le but de consolider les acquis.
Ainsi, au Congo, depuis le premier semestre 2017, le Conseil national du crédit, actuel Cnef, a mis en œuvre cette réforme qui devrait se faire de façon graduelle, d’où il publie tous les six mois un communiqué de presse signé par le ministre en charge des Finances, a-t-on rappelé.