Pointe-Noire, 02 Juin (ACI)- Les participants à la deuxième édition de la Journée internationale des femmes du secteur maritime (Jifsm), ont formulé le 26 mai à Pointe-noire, plusieurs recommandations à l’endroit du gouvernement dans le but d’encourager la masculinité positive au sein du secteur maritime, la formation et la promotion des femmes de décisions.
Placée sous le thème « Mobiliser les réseaux en faveur de l’égalité femmes-hommes » la Jifsm célébrée, le 18 mai de chaque année, a, entres autres objectifs, de promouvoir l’emploi durable, de donner plus de visibilité aux femmes du secteur maritime et de renforcer l’engagement de l’Organisation maritime internationale (Omi) en faveur de l’Objectif de développement durable 5 : « Parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles ».
Aujourd’hui, les femmes ne représentent que 1,2 % de la main-d’œuvre mondiale des gens de mer, d’après le rapport de 2021 publié par Bimco et l’Ics sur les effectifs de gens de mer (Seafarer Workforce Report, 2021). Cela représente une tendance positive en matière d’équilibre entre les sexes, le rapport estimant à 24 059 le nombre de femmes servant en tant que gens de mer, soit une augmentation de 45,8 % par rapport au rapport de 2015.
A cette occasion, le ministre des Transports, de l’aviation civile et de la marine marchande, M. Honoré Sayi a réaffirmé l’adhésion du gouvernement congolais aux résolutions des Nations Unies favorisant la promotion de l’implication des femmes dans le développement des secteurs dans lesquels elles évoluent.
« Le rôle des femmes dans le secteur maritime n’est plus à démontrer. Ce rôle doit être vulgarisé et consolidé pour faciliter leur visibilité, afin de remédier au déséquilibre actuel entre les femmes et les hommes. Le gouvernement va poursuivre les efforts et mobiliser les femmes pour le développement du pays en général et du secteur maritime en particulier », a-t-il ajouté.
Dans le cadre de la formation, M. Sayi a rappelé que chaque année, le ministère inscrit les candidates aux programmes de formation dispensées par, entre autres,l’Université maritime mondiale de Malmö en Suède, de l’Institut de droit maritime de Malte, de l’Institut de sécurité maritime interrégional et de l’Académie régionale des sciences et techniques de la mer d’Abidjan et autres académies maritimes.
Dans son mot de circonstance, le directeur général du Papn, premier vice–président de la coordination Jifsm, M. Séraphin Bhalat a exhorté et encouragé les filles à embrasser les carrières de marin, tout en leur soulignant que le shipping n’est pas seulement une affaire d’hommes.
Pour, la coordonnatrice nationale du Réseau des femmes professionnelles maritimes et portuaires d’Afrique de l’Ouest et du centre, Mme Magali Thaddes, l’accompagnement des femmes dans ce secteur est la clé de voûte pour un travail harmonieux.
Encourageant le réseautage, la présidente nationale de Women in maritime, Mme Armelia Itoua Ndaké, a dit que la représentativité des femmes du secteur maritime et portuaire est une préoccupation de l’Omi. « La collaboration et la mise en réseau sont des éléments-clés pour construire un secteur maritime sans préjugé où les femmes et les hommes exercent les mêmes tâches », a-t-elle précisé.
Au cours de cette journée les participants ont rendu hommage aux femmes de ce secteur et à la ministre du Plan, de la statistique et de l’intégration régionale, Mme Olga Ingrid Ghislaine Ebouka Babackas, première femme à avoir occupé le poste de ministre en charge des Transports au Congo, qui a saisi cette opportunité pour exhorter les femmes à l’excellence dans le travail.
Et, ils ont suivi des communications sur l’importance des réseaux dans la formation des femmes du secteur maritime, la gestion des déchets dans le secteur maritime et femmes du secteur maritime et Zone de libre-échange économique africaine: une opportunité à saisir, le rôle des transports dans la réussite des objectifs de la Zone de libre-échange continentale africaine.