Brazzaville, 18 juillet (ACI) – Le Sénat a autorisé, le 17 juillet à Brazzaville, le gouvernement à ratifier l’amendement de Kigali au protocole de Montréal, relatif aux substances appauvrissant la couche d’ozone, adopté en 2016 à Kigali au Rwanda, en vue de lutter contre le changement climatique.
Cinquième du genre, cet amendement va permettre de réduire progressivement de 80% la production et la consommation des hydrofluorocarbures, gaz à effet de serre très puissant, utilisés notamment dans les réfrigérateurs, les climatiseurs et autres équipements frigorifiques, et ce au cours des 30 prochaines années.
Selon la ministre du tourisme et de l’environnement, Mme Arlette Soudan-Nonault, les hydrofluorocarbures ne sont pas des substances appauvrissant la couche d’ozone. Elles sont plutôt des gaz à effet de serre avec un pouvoir de réchauffement global élevé. « Il nous faut aller dans une démarche qui nous permettra de retirer tout ce qui est toxique et constitue des dangers pour la population, et qui perfore la couche d’ozone nécessaire à la vie », a-t-elle poursuivi.
Outre ce projet, les sénateurs ont aussi ratifié le protocole instituant la Commission climat du Bassin du Congo (Ccbc), signé le 29 avril 2018 à Brazzaville. La ratification de ce protocole, qui doit être fait par l’ensemble des 16 Etats membres, permet de bénéficier d’un budget issu de celui de chacun de ces différents pays, a fait savoir Mme Soudan-Nonault.
« Nous sommes dans la mise en œuvre des conclusions du sommet des Chefs d’Etat sur le Fonds bleu à Brazzaville, où ils avaient signé un acte instituant cette dite commission qui est un instrument de l’Union africaine (Ua), portant pour la première fois 16 pays de la zone économique de l’Afrique centrale et de l’Afrique de l’est ainsi que le Maroc, pays partenaire qui a été à l’initiative de cette commission du climat », a-t-elle souligné.
Financé par le Fonds bleu, cette commission a pour objectif de coordonner et d’orienter les initiatives prioritaires dans la zone du Bassin du Congo en matière de lutte contre les changements climatiques et de développement durable. De même, elle a pour objectif de promouvoir les politiques et d’adopter les mesures pour consolider les engagements de l’Afrique à lutter contre les effets du changement climatique dans la sous-région du Bassin du Congo.
Le Bassin du Congo est le second réservoir de carbone dans le monde après l’Amazonie, a-t-on rappelé. (ACI)