Brazzaville, 23 MARS (ACI) – Les prévisions 2019 des pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) sont tablées sur un taux de croissance de 3,2 % contre l,’7 % en 2018, a-t-on appris d’un communiqué de presse publié à l’issue de la session ordinaire du Comité de politique monétaire (Cpm) de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (Beac), tenue le 21 mars dernier à Ndjamena au Tchad.
A cette occasion, il a été relevé un taux d’inflation de 2,1% comme en 2018, tandis qu’un excédent du solde budgétaire base engagements, dons y compris, est de 0,9% du Produit intérieur brut (Pib), contre un déficit de 0,7% du PIB en 2018.
Le comité de politique monétaire de la Beac a constaté une aggravation du solde du compte courant extérieur passant de 1,6% du PIB en 2018 à 5,0 % en 2019. Il a relevé une expansion de la masse monétaire de 3,8 % pour un taux de couverture extérieure de la monnaie qui se situerait autour de 65,7 % en 2019.
Après analyse du fonctionnement du marché monétaire, le Cpm a décidé de maintenir inchangé le taux d’intérêt des Appels d’offres à 3,50 % ; le taux de la facilité de prêt marginal à 6,00 % et celui de la facilité de dépôts à 0,00 %.
Il a aussi décidé de ne pas changer le taux de pénalité aux banques à 8,30 % ; les coefficients des réserves obligatoires à 7,00 % et 4,50% sur les dépôts à vue et à terme respectivement.
Le Cpm a pris acte de l’entrée en production officielle de la Centrale des bilans de la Cemac, qui participera à l’amélioration de la disponibilité et à la qualité de l’information financière sur les entreprises non financières, gage d’un meilleur accès aux financements bancaires.
Au plan international, la croissance économique mondiale en 2019 devrait demeurer modeste, en rapport avec le ralentissement attendu dans certaines économies avancées et pays émergents et en développement sous l’effet du durcissement des conditions financières, souligne la source.
Le communiqué ajoute que l’essoufflement du soutien apporté par les politiques publiques dans les économies avancées, l’impact des droits de douane appliqués entre les Etats-Unis et la Chine, et la sortie éventuelle sans accord du Royaume-Uni de l’Union européenne (Ue), font partie des éléments d’appréciation de la croissance mondiale en 2019.