Brazzaville, 18 Octobre (ACI) – Les statistiques du Plan stratégique de la Commission nationale de transparence et de responsabilité (Cntr) ont révélé que les administrations publiques congolaises peinent à appliquer le Code de transparence et de responsabilité dans la gestion des finances publiques, sept ans après son adoption.
Ces statistiques ont été présentées, le 17 octobre à Brazzaville, lors de l’atelier de validation du Cntr.
« Sur les 146 administrations, seulement 44 soit 30 %, ont répondu. Sur 38 ministères, 10 seulement ont répondu, et sur 20 institutions, huit seulement ont été évaluées. Parmi les 49 établissements publics, 17 ont répondu et sur 26 collectivités locales, seulement huit ont répondu », a indiqué l’expert en budget programme, M. Ruffin Baghana, lors de la présentation du rapport 2024 sur l’application du Code de transparence.
Cet atelier de trois jours, que la Cntr et le Pnud ont organisé, vise à examiner le Plan stratégique 2025-2029 et à définir des objectifs concrets pour les cinq prochaines années. Il permettra, également, de jeter les bases d’une gestion publique plus transparente, efficace et équitable, en conformité avec les directives de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac).
Le Plan stratégique 2025-2029, élaboré avec le soutien d’experts, met l’accent sur le renforcement des mécanismes de transparence dans la gestion des ressources publiques, avec une attention particulière portée à l’efficacité budgétaire.
M. Baghana a révélé que plus de 70 % d’administrations ignorent encore l’existence du Code de transparence. Selon lui, un budget programme ne peut être mis en place sans une application rigoureuse du Code de transparence.
« Il n’est pas possible de basculer vers un système de budget programme si les dispositifs de transparence et de responsabilité sont inopérants. Dans les pays où l’application du Code de transparence a été négligée, les effets sont plus pervers que dans les systèmes de budget de moyens », a-t-il souligné.