Brazzaville, 18 décembre (ACI)- Le gouvernement demeure engagé à garantir la sécurité économique et à renforcer les ressources pour soutenir les communautés locales ainsi que les initiatives de développement à travers le pays, a fait savoir, le 15 décembre à Brazzaville, le ministre du Budget, des comptes publics et du portefeuille public, M. Ludovic Ngatse.
Il l’a fait savoir au terme de la séance plénière du sénat lors de l’adoption avec amendements du projet de loi de Finances de l’État exercice 2024 d’un montant de 2 605 milliards 700 millions de francs CFA en ressources contre 2 333 milliards 008 millions FCFA en 2023.
Ce budget évalué en dépense à 2 069 milliards 651 millions de francs CFA dégage un excédent budgétaire de 536 milliards 049 millions de francs CFA. Cet excédent servira en partie à financer une portion du déficit de trésorerie évalué à 1. 174 .049 .000 .000 de francs CFA.
A cette occasion, M. Ngatse a éclairé la presse sur cette loi qui tient compte des faiblesses constatées les années antérieures et apportent des innovations, notamment, dans la mise en œuvre du budget, sa vocation à financer et à résoudre les problèmes de la population.
Il s’agit des innovations, entre autres, les mesures en faveur des collectivités locales, l’exécution du budget programme dès janvier 2024 avec six ministères en expérimentation, l’impact social des mesures gouvernementales, les indicateurs de performance et la quatrième revue du Fonds monétaire international (Fmi).
« La stabilité économique reste une priorité, et des mesures sont prises pour prévenir toute perturbation majeure qui pourrait compromettre les bases économiques du pays. Cette adoption marque un pas important pour répondre aux défis nationaux tout en insufflant une gestion prudente et réfléchie des ressources financières de l’État pour l’année à venir », a-t-il souligné.
En ce qui concerne la décentralisation, le gouvernement a prévu des mécanismes afin que les actions sociales de l’État soient plus ressenties au niveau local. Des transferts de compétences et de crédits sont prévus pour renforcer cette approche.
A ce sujet, a indiqué M. Ngatsé, des discussions sont en cours pour clarifier la répartition des fonds et des impôts destinés au financement des activités locales, marquant ainsi une étape importante vers une rétrocession plus équitable.
De même, a-t-il dit, une attention particulière sera portée aux infrastructures, notamment, aux routes, afin de stimuler la croissance dans ces domaines. Les secteurs sociaux tels que la santé et l’éducation bénéficieront, également, de financements accrus, avec des initiatives visant à recruter davantage de personnel enseignant et médical.
En outre, M. Ngatsé a rappelé que 2024 va marquer le tournant décisif de la gestion des finances publiques, avec le basculement progressif du budget dit des « moyens » au budget en mode programme.
« Cela implique une profonde transformation de nos mentalités à tous, afin de promouvoir la culture du résultat et de la redevabilité », a-t-il conclu.