Brazzaville, 8 janvier (ACI) – La ministre de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo, Mme Arlette Soudan-Nonault, a lancé, le 7 janvier à Brazzaville, la deuxième phase du projet Biodev 2030, visant à renforcer la conservation de la biodiversité et la durabilité des écosystèmes du pays.
Lors de l’atelier de lancement, Mme Soudan-Nonault a mis en avant l’importance de la biodiversité pour l’humanité. Elle a souligné que la perte de biodiversité en Afrique contribue à la diminution de la population et des habitats de nombreuses espèces, ainsi qu’à la propagation accrue des maladies à transmission vectorielle.
Face à cette urgence, elle a insisté sur la nécessité d’endiguer le déclin de la biodiversité afin d’assurer un accès durable aux biens et services écosystémiques, tels que la nourriture, les fibres, le bois et la régulation de l’eau.
Selon la ministre, ce projet souligne la dépendance à la biodiversité, dont l’érosion constitue une menace pour le développement économique et la stabilité sociale. Il propose des solutions pour satisfaire les droits des peuples à se développer tout en préservant ceux des générations futures.
La phase 2 du projet Biodev 2030 s’articule autour de plusieurs axes stratégiques, notamment la création d’une plateforme de dialogue multi-acteurs pour coordonner les actions nationales en faveur de la biodiversité, ainsi que l’exploration de financements innovants, tels que les certificats de biodiversité et les paiements pour services environnementaux.
Ces initiatives visent à structurer les efforts de conservation et à garantir un financement durable pour la biodiversité. Ce projet s’inscrit également dans le cadre des engagements pris lors de la COP 15 de Montréal en 2022, où les États ont réaffirmé leur détermination à protéger la biodiversité.
Financé par l’Agence française de développement (Afd) à hauteur de 10 millions d’euros, dont 400 000 euros pour cette phase, ce projet, s’étendant sur 15 pays, se poursuivra jusqu’en 2026 et prolongera les efforts engagés lors de la première phase. Il mettra l’accent sur la mise en œuvre de l’Accord de Montréal sur la biodiversité. Parmi ses priorités figurent la création d’un comité national consultatif sur la biodiversité, l’exploration de mécanismes de financement innovants et le renforcement des capacités des acteurs locaux.
« Les actions menées durant la phase 1, entre 2020 et 2022, ont permis d’identifier les secteurs agricoles et miniers comme des priorités pour la conservation de la biodiversité en République du Congo », a indiqué la coordonnatrice nationale du WWF Congo, Mme Clotilde Ngomba.