Brazzaville, 31 juil (ACI) – L’Observatoire congolais de lutte contre l’apatridie (Ocla) a exprimé, récemment à Brazzaville, son inquiétude sur la grève des agents municipaux débutée depuis le 6 juin dernier, qui selon lui, empêche les parents à déclarer leurs nouveaux nés à l’état civil le plus proche.
Dans un communiqué, l’Ocla a demandé aux autorités compétentes de prendre des mesures nécessaires pour faciliter l’enregistrement des nouveaux nés en cette période de crise, afin d’éviter d’exposer ces enfants au risque d’apatridie.
«Plusieurs parents que nous avons rencontrés, s’inquiètent de la situation de leurs enfants nouveau-nés, sachant que la procédure de déclaration tardive des naissances n’est toujours pas sans tracasseries», a déclaré le directeur exécutif de cette plateforme de la société civile, M. Yves Vilani.
Pour lui, si aucune solution n’est trouvée, beaucoup de nouveau-nés, tomberont sous le coup de la déclaration tardive. Or, cette procédure fait obligation aux parents d’obtenir préalablement un certificat de non inscription à la mairie de leur lieu de résidence puis un jugement du tribunal. En rappel, l’article 45 du code de la famille congolais exige que toute naissance soit déclarée dans un délai d’un mois franc.
M. Vilani craint que le nombre d’enfants non déclarés à l’état civil augmente et complique la situation déjà alarmante. Car, le recensement à vocation d’état civil, initié par le Gouvernement depuis 2018, a fait apparaître en 2022, plus de 155.000 personnes non déclarées à l’état civil.
Ces agents municipaux réclament le paiement des deux arriérés débloqués par le gouvernement que les autres mairies auraient déjà perçus sur les huit mois d’impayés de salaires depuis 2017, a-t-on appris.