Brazzaville, 20 Septembre (ACI)- Le ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Économie numérique, M. Léon Juste Ibombo, a inauguré, le 19 septembre à Brazzaville, un atelier de consultation sur la stratégie du pôle d’Intelligence artificielle (Ia) pour le développement durable, visant à établir un écosystème dynamique d’Ia au Congo.
Organisé avec le soutien du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), cet atelier, inscrit dans le cadre du Pnd 2022-206 et du Projet d’accélération de la transformation numérique (Patn), a pour objectif de renforcer les capacités locales en matière d’Ia et de définir les modalités de création d’un pôle d’excellence en Ia et les priorités, afin de mieux tirer profit de cette technologie.
Lors de cet atelier, des représentants du secteur privé, des industries, des institutions universitaires et de recherche ainsi que des organisations de la société civile vont élaborer une feuille de route pour la Stratégie nationale de l’Ia, attendue d’ici 2025. Un accent particulier sera mis sur l’autonomisation des jeunes et l’intégration des nouvelles technologies dans les politiques publiques, tout en assurant une croissance économique durable et inclusive.
Pour M. Ibombo, l’Ia est cruciale pour accélérer le développement de l’Afrique. Elle est bien plus qu’une technologie, c’est un levier essentiel de transformation économique et sociale, ainsi qu’un outil pour la réforme des États, a-t-il déclaré.
« Notre agir de ce jour est essentiellement tourné vers la construction ou l’édification d’un paradigme cohérent et inclusif d’une stratégie autour du pôle d’intelligence artificielle pour le développement durable », a-t-il fait savoir.
M. Ibombo a, également, précisé que le développement d’un écosystème d’Ia pourrait transformer des secteurs clés comme l’agriculture, avec des rendements augmentés de 30 %, ou encore la santé, en améliorant l’accès aux soins dans les zones rurales.
Il a, aussi, martelé sur la nécessité d’une répartition équitable des bénéfices de l’Ia, en particulier en faveur des jeunes, des femmes et des populations vulnérables. « Les jeunes, les femmes et les communautés rurales doivent être des bénéficiaires légitimes des stratégies d’Ia, à travers leur mise en œuvre par des plans d’action axés sur des projets prioritaires », a-t-il ajouté.
La représentante résidente du Pnud au Congo, Mme Adama-Dian Barry, a souligné le rôle de l’Ia dans l’accélération des Objectifs de développement durable (Odd) au Congo, réaffirmant l’engagement du Pnud à soutenir le pays dans la mise en place d’un cadre de gouvernance numérique.
« L’économie numérique est un levier incontestable pour une transformation économique inclusive et durable. Le numérique et l’Ia ouvrent désormais des opportunités pour accélérer la fourniture de services publics, sociaux et financiers, indispensables à toute économie moderne », a-t-elle affirmé.
Mme Barry a jugé nécessaire de repenser les modèles d’affaires, d’améliorer l’interopérabilité des systèmes, de former les jeunes aux compétences numériques et de moderniser les outils réglementaires pour intégrer le Congo dans le marché mondial.
« En matière d’intelligence artificielle, la dimension de la formation demeure, par ailleurs, cruciale en vue de doter les jeunes sur le marché du travail des compétences leur permettant de penser numérique, de conjuguer numérique et d’opérer numérique », a-t-elle souligné.
Cet atelier a connu la participation des ministres de la Jeunesse et des Sports, M. Hugues Ngouélondélé, des Pme et de l’Artisanat, Mme Jacqueline Lydia Mikolo, ainsi que de la représentante de la Banque mondiale au Congo.