Brazzaville, 6 avril (ACI)- Le ministre de la Santé et de la population, M. Gilbert Mokoki, a annoncé, le 5 avril à Brazzaville, la volonté du gouvernement, de soutenir le Fonds des nations unies pour l’enfance (Unicef) dans son approche Mavimpi Ya Mbote (MYM), afin d’améliorer la qualité des soins maternels et infantiles.
S’exprimant au cours de la restitution des résultats de l’approche de MYM, après une année de son lancement dans le district sanitaire de Loandjili, à Pointe-Noire, M. Mokoki a fait savoir que ces résultats très encourageants constituent un tournant décisif pour le gouvernement, résolument engagé dans l’amélioration des prestations des soins de santé pour tous.
« Les innovations qu’elle apporte s’inscrivent parfaitement dans les objectifs du gouvernement. Je tiens à vous rassurer que mon département ministériel ne ménagera aucun effort pour vous encourager et vous soutenir dans cette voie. Mon rêve est que les principaux acteurs puissent s’approprier ladite approche, pour en faire une véritable fierté nationale », a- t- il souligné.
Selon lui, ces résultats prometteurs rentrent dans le cadre de l’amélioration de la qualité des soins, mais, aussi et surtout de la relocalisation des districts sanitaires, véritables pièces maîtresses de la pyramide sanitaire au Congo.
Intervenant à cette occasion, la représentante de l’Unicef au Congo, Mme Chantal Umutoni, a dit qu’au Congo, 4 enfants sur, 10 de moins de 5ans, décèdent durant leur première journée de vie dans un contexte où la qualité des soins de santé primaires reste un défi, tant pour la mère que pour les enfants.
A son avis, le modèle MYM, est une approche essentiellement centrée sur l’amélioration de la qualité des soins pour le couple mère – enfant. Un critère majeur d’évaluation de la performance tant individuelle que collective au niveau des structures de soins de santé.
« Les résultats ici présentés, nous édifierons et nous convaincrons de la pertinence de cette approche. Mon souhait le plus ardent serait que ce modèle puisse s’étendre dans tous les départements du Congo », a- t- elle suggéré.
Ce modèle est essentiellement basé sur une co-création entre la communauté et les soignants. Il est, aussi, basé sur l’identification de besoin par les soignants eux- mêmes, que la qualité des soins soit le critère fondamental dans la gestion des districts sanitaires.
Présentant les résultats de MYM, le chef de section Survie et développement de l’enfant, le Dr Soliou Badarou, a fait savoir qu’au cours des 12 mois de la mise en œuvre, le niveau de performance globale du district sanitaire est passé de 48,48%, en juillet 2022, à 69% à juillet 2023 contre 52,43% à la même période dans le district sanitaire contrôle.
En une année d’expérimentation, 28% de centres de santé ont pu atteindre la performance de 80% et recevront leur certification en présence des autorités et leurs communautés respectives.
Le niveau de connaissance des prestataires pour l’offre des soins au nouveau-né est passé de 30,56% à 75,69% au cours de la période contre 41,67%, au niveau de Makélékélé. La disponibilité des intrants pour offrir les soins obstétricaux et néonataux est passée de 38,94% à 86,96% et celle des intrants pour l’offre de soin essentiel aux nouveau-nés est passée de 39, 17% à 88,89% contre 61,11% à Makélékélé.
Cette approche a été testée pour la première fois au Bénin de 2018 à février 2019 dans le district sanitaire de Zogbodomey- Bohicon- Zakpota, à t-on appris.