Brazzaville, 28 mars (ACI) – Les travailleurs de la Société des postes et d’épargne du Congo (Sopeco), ont exprimé leur mécontentement face à la gestion tumultueuse de l’entreprise par leur directrice générale, appelant ainsi, l’implication du Président de la République Chef de l’Etat.
Malgré les tentatives du comité de direction, le ministère de tutelle n’a engagé aucune procédure depuis mi-février. « C’est un silence de mort. Le ministre ne nous appelle pas », a souligné le secrétaire général de la section Fesypostel de la Sopeco, M. Franck Charlie Sissia Mikouiza, martelant que « La solution est simple, que le Chef de l’État, qui aime la jeunesse et est garant de la République, trouve une solution pérenne à la situation de la Sopeco »
Depuis le 14 février, ces agents empêchent l’accès aux locaux à cette société, qu’ils accusent de gestion chaotique avec 42 mois de salaires impayés et 6 ans sans avancement.
« La directrice générale paie difficilement les salaires. Pour payer un salaire, il faudrait qu’il y ait des concerts de casseroles. Les agents sont obligés de manifester, de crier, de monter sur les toits. Tous ces éléments font que les travailleurs puissent réellement demander son départ. », a déclaré M. Mikouiza.
Les agents dénoncent, également, le tribalisme, le despotisme et le régionalisme de la directrice, l’accusant d’avoir écarté les cadres formés à l’École multinationale des postes d’Abidjan sous prétexte qu’ils avaient travaillé avec l’ancienne direction.
La direction générale de la SOPECO délocalisée pour la circonstance n’a pas souhaité s’exprimer.
Créée en 2001 après la dissolution de l’Office National des Postes et Télécommunications (Onpt), la Sopeco est une société étatique jouissant d’une autonomie financière. Elle a pour mission d’assurer divers services financiers, dont les mandats postaux, le mandat express international, ainsi que la collecte, l’acheminement et la distribution du courrier.