Brazzaville, 20 décembre (ACI) – Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation technologique a ouvert, le 19 décembre à Brazzaville, un atelier de consultations multi-acteurs consacré à l’examen des recommandations de l’Unesco 2021 sur la science ouverte et l’éthique de l’intelligence artificielle (Ia), en vue d’établir les rapports nationaux devant être soumis à l’Unesco d’ici fin février 2025.
Organisé en partenariat avec l’Unesco, cet atelier vise l’intégration de ces principes dans les politiques nationales de développement durable ainsi que dans les pratiques scientifiques et technologiques du pays.
Ouvrant les travaux, le directeur de cabinet de la ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique, M. Vincent Ndinga, a souligné l’importance de ces deux recommandations pour la politique de l’enseignement supérieur et la recherche scientifique, soutenant la diversification et la résilience de l’économie.
L’appropriation de ces deux recommandations, a-t-il indiqué, vise à améliorer l’accessibilité aux données scientifiques, à stimuler l’innovation locale et à renforcer la coopération internationale en matière de partage de données.
En effet, la science ouverte favorise un accès libre, à la recherche scientifique, aux données, au code et aux publications, à tous sans barrières. Elle contribue également à promouvoir la transparence, la collaboration et la reproductibilité dans la recherche pour accroître l’accessibilité et l’impact des connaissances scientifiques.
M. Ndinga a signifié que la science ouverte est un levier essentiel pour intégrer les chercheurs congolais dans les réseaux internationaux. Toutefois, sa mise en œuvre nécessite aussi une sensibilisation à la protection des droits des chercheurs.
Concernant l’intelligence artificielle, il a évoqué son impact transformateur sur divers secteurs tels que la santé et l’agriculture, tout en soulignant les préoccupations éthiques liées au respect des droits humains et à la protection des données.
Pour sa part, le secrétaire général de la Commission nationale pour l’Unesco, M. Gabriel Bokoumaka, a insisté sur la nécessité de dépasser la simple compréhension théorique de ces textes, en les appliquant concrètement à travers un mécanisme de suivi participatif.
« C’est en répondant collectivement aux questionnaires nationaux que chaque partie prenante pourra véritablement intégrer les principes de la science ouverte et de l’éthique de l’intelligence artificielle », a-t-il affirmé.
Aussi, il a rappelé qu’une organisation internationale ait adopté un texte, une période de vulgarisation est généralement amorcée. À ce titre, la Commission nationale avait organisé un séminaire-atelier que l’Unesco a financé sur la vulgarisation des deux recommandations en mai 2023.