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Contre la pollution, le gouvernement veut introduire des voitures électriques (Feature)


  25 Janvier      64        Environnement/Eaux/Forêts (6388),

 

Abidjan, 25 jan 2023 (AIP)- La pollution d’une voiture concerne à la fois la pollution locale qui est celle qui affecte la qualité de l’air que nous respirons mais également la pollution globale. Cette dernière est en rapport direct avec les émissions de CO2 et influe ainsi sur le changement climatique. En Côte d’Ivoire, le nombre sans cesse croissant de véhicules thermiques dont la majorité est importée a une incidence négative sur la qualité de l’air. L’alternative semble les voitures électriques, pour lesquelles les autorités ivoiriennes, par le biais du ministère de l’Environnement et du développement durable (MINEDD), songent à réduire l’impact de la pollution du parc automobile. Cela devrait d’abord concerner la capitale économique, Abidjan et s’étendre progressivement au reste du pays, selon le coordonnateur du « projet mobilité électrique », Dr Etien N’Dah.

Conformément aux ambitions de la Côte d’Ivoire de réduire ses émissions de gaz à effet de serres (GES) de 30,41% à l’horizon 2030, telles que contenues dans ses nouvelles contributions déterminées au niveau national (CDN), le pays a reçu un financement du Fonds pour l’environnement mondial (FEM), pour mettre en œuvre le projet « Transport Intégré, Durable et à Faibles Emissions en Côte d’Ivoire », pour la promotion de la mobilité électrique. Le programme des Nations-Unies pour l’environnement étant l’agence d’exécution. La consommation des énergies propres dans le secteur du transport étant au centre des préoccupations mondiales, la Côte d’Ivoire veut ainsi accroître le nombre de véhicules électriques au regard de ses engagements climatiques.

« L’objectif de ce projet est d’atténuer les émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) en Côte d’Ivoire, en accélérant l’introduction de la mobilité électrique à travers la révision du cadre politique et institutionnel, la formation et le renforcement des capacités, la démonstration de véhicules électriques, le développement de schémas de financement et de plan d’affaires, l’engagement du secteur privé et la mise à l’échelle et la réplication », a indiqué le coordonnateur du projet, Dr Etien N’Dah.

Cela devra faire l’objet de sensibilisation des acteurs du secteur des transports, car la mobilité électrique étant une nouvelle technologie en Côte d’Ivoire, les connaissances, les coûts, les avantages sur cette technologie, ou sur son fonctionnement et sa maintenance sont encore peu disponibles. L’on peut donc s’attendre à ce que les opérateurs de flotte s’en tiennent par habitude, essentiellement aux moteurs à combustion tout en restant sceptiques quant à la nouvelle technologie. Cela peut amener les décideurs politiques, les exploitants de flottes de transports publics et autres parties prenantes, à considérer la mobilité électrique comme une alternative aux véhicules conventionnels qui participent de plus en plus à la pollution de l’environnement.

Eu égard au manque d’expertise sur la technologie, il est difficile pour les décideurs de définir un cadre politique solide qui permet une large introduction de la mobilité électrique. Le manque de capacité institutionnelle et d’une coordination suffisante entre les acteurs des transports, de l’énergie et de l’urbanisme en matière de mobilité électrique rendent encore plus difficile le développement d’un cadre intégré et adéquat pour faire prospérer le projet.

En plus, le secteur des transports publics en majorité dominé par des opérateurs informels, a besoin d’être informé, outillé sur la question de l’introduction de véhicules dits électriques. Dans ce cadre, le ministère de l’Environnement et du développement durable, a initié en décembre 2022, un atelier à l’intention des acteurs. Un atelier organisé aux fins d’informer et communiquer avec toutes les parties prenantes, notamment le secteur public (ministères en charge de l’Environnement, du Transport, de l’Energie, de l’Urbanisme, de l’Entretien Routier), le secteur privé en tant que fournisseur de véhicules et de services d’entretien, les banques privées, les assurances, les starts Up, les Collectivités territoriales avec les Districts Autonomes, etc.

L’objectif de l’atelier était d’instaurer un cadre de concertation et d’échanges entre les acteurs, parties prenantes des activités liées au secteur de la mobilité électrique en Côte d’Ivoire en vue du partage d’expériences, a expliqué le coordonnateur du projet, Dr Etien N’Dah. Selon lui, il s’est agi de mettre en relation tous les acteurs du secteur des Transports ayant peu ou pas, un lien avec la mobilité électrique, faire partager leurs expériences respectives et soutenir toutes les activités qui seront exécutées dans le cadre de la mise en œuvre des différentes composantes du projet « Mobilité électrique ».

Quatre composantes sont élaborées pour la mise en œuvre du projet, notamment l’institutionnalisation et la définition d’une stratégie pour la mobilité électrique, bas carbone, la suppression des barrières à court terme à travers des analyses de faisabilité, la démonstration de véhicules électriques et le développement du savoir-faire pour une introduction plus large de la mobilité électrique en Côte d’Ivoire, la préparation de l’environnement propice à la mise à l’échelle et à la réplication de la mobilité électrique à faibles émissions de carbone, la durabilité environnementale à long terme de la mobilité électrique à faibles émissions de carbone.

« Plusieurs initiatives sont actuellement mises en œuvre par des Communes et des Starts Up, qui, pour mettre en place des taxis électriques, qui, pour créer des plateformes intelligentes pour l’électromobilité », a fait savoir le coordonnateur du projet, révélant que ce projet d’un montant de 195.510.000 FCFA, va durer quatre ans (Février 2022-Décembre 2025).

Pour le Coordonnateur du projet, il est important d’ores et déjà, de poser les bases de la réflexion parce que d’ici 2025 voire 2030 les Etats-Unis et les pays de l’Union européenne, ne vont plus fabriquer des véhicules de type thermique, d’où la nécessité de s’y préparer maintenant. « Le temps presse car, dans un horizon très proche, il ne sera plus produit de véhicules à combustion thermique dans le monde entier », a-t-il assuré.

Il a expliqué que, au niveau des bornes de recharges, la réflexion est posée et des solutions trouvées. « Au niveau des bornes nous avons la chance d’avoir un consortium qui existe en Côte d’Ivoire. Ils ont proposé un maillage dans la ville d’Abidjan. On pourra commencer par les centres commerciaux et puis ils ont proposé aussi des bornes itinérantes », a-t-il indiqué.

Les professionnels sont convaincus par l’impact environnemental en attendant de régler les questions logistiques concernant l’emplacement des bornes de recharge, mais aussi l’approvisionnement en pièces de rechange.

« Les véhicules qui sont utilisés nous permettent de pouvoir faire une exploitation tout au long de la journée. Nous aurons, en gros, un véhicule silencieux et, au-delà de cela, nous pensons aussi que l’accès aux pièces détachées pourrait être amélioré », a souligné le secrétaire adjoint de la fédération du patronat des taxis compteurs d’Abidjan, Vamoya Karamoko.

Pour le coordonnateur du projet, l’idée est réellement de tabler surtout sur le transport public, notamment les bus électriques vont être privilégiés. Il a ajouté que la réflexion a été également menée dans le sens de prendre en compte le transport artisanal (les gbaka, woro-woro).

« Ils sont intégrés au projet. Ils seront achetés par le ministère du transport qui va créer un petit écosystème en termes d’incitation vers l’achat de véhicules électriques. Si dans les cinq années à venir, 30% de la flotte de transport en commun passe à l’électrique, ce n’est pas mauvais. Nos amis rwandais l’ont fait, le Sénégal le fait pour les taxis, on peut y arriver », a assuré Dr N’Dah.

Le 08 juin 2022, le parlement européen a voté une loi en faveur de l’interdiction de la vente des véhicules à moteur thermique utilisant l’essence ou le diesel, à partir de 2035. L’objectif est de réduire de 55% les émissions de CO2 des voitures particulières et des camionnettes en 2030 et de 100% en 2035. Tout comme le parlement européen, les constructeurs et les autres puissances économiques sont à l’œuvre pour entrer dans la transition écologique du transport qu’est l’électromobilité.

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