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Corruption en Afrique du Sud : Le ministre de la santé dans l’œil du cyclone


  10 Juin      39        Politique (25314), Santé (15362),

 

Johannesburg, 10/06/2021 -(MAP)- En Afrique du Sud, les scandales de corruption à répétition n’en finissent pas de surprendre et continuent à embarrasser le pouvoir.

Cette fois-ci, c’est le ministre de la Santé, Zweli Mkhize, qui est dans l’œil du cyclone, suite à son implication présumée dans une affaire de corruption dans le cadre d’un marché public irrégulier de plusieurs millions de dollars attribué par son département à une société appartenant à ses proches collaborateurs.

Mis sous pression par l’opposition, le Président sud-africain, Cyril Ramaphosa, est enfin passé à l’action en décidant mardi de mettre en congé spécial son ministre de la Santé, l’un de ses plus proches alliés au gouvernement, afin qu’il puisse assister aux enquêtes dont il fait l’objet.

Dès que ce scandale retentissant a été dévoilé à l’opinion publique, les pressions pour que Mkhize annonce sa démission se sont intensifiées, lui laissant peu de marge de manœuvre et le plongeant dans un silence révélateur de l’impasse dans laquelle il s’est enlisé.

L’une des premières réactions est venue du principal parti d’opposition, l’Alliance démocratique (DA), qui a déclaré qu’il déposerait des plaintes pénales liées à cette affaire contre le ministre et le directeur général du département de la Santé, Sandile Buthelezi.

Des voix au sein même du parti au pouvoir, le Congrès national Africain (ANC), ont exprimé leur déception vis-à-vis de M. Mkhize qui a refusé jusqu’ici de se présenter devant la commission d’intégrité du parti pour s’expliquer sur ce nouveau scandale. Elles ont appelé le président à prendre une décision urgente dans cette affaire burlesque qui ajoute une autre balafre à la mauvaise réputation du parti dont plusieurs responsables sont cités dans des affaires de corruption.

Ce nouveau scandale a mis Ramaphosa dans une situation embarrassante, car il doit décider du sort de l’un de ses plus proches alliés. Mis sous pression dès le début, il avait affirmé qu’il ne prévoyait pas d’agir avant que l’Unité spéciale d’enquête (SIU) chargée d’élucider cette affaire ne rende son rapport fin juin.

Dans ce contexte, les enquêteurs de la SIU travaillent d’arrache-pied sur cette affaire très médiatisée et dont les enjeux sont de taille. La décision qui sera prise par le président à l’égard du ministre de la Santé révélera aux Sud-africains à quel point il peut aller dans sa lutte contre la corruption.

Le politologue Lesiba Teffo estime, à ce propos, que M. Mkhize est censé lui faciliter la tâche en optant pour la démission, notant que son départ ne serait pas une grande perte pour le gouvernement puisque son bilan dans la lutte contre la Covid-19 n’est pas aussi reluisant.

Alex van den Heever, professeur à l’Université de Witwatersrand (Johannesburg), avance quant à lui que «le maintien à la fois du ministre et des responsables concernés par cette affaire aggravera la situation face à la crise de la Covid-19. «Le pays a besoin d’un leadership en lequel il peut avoir confiance et de dirigeants qui ne sont pas distraits par la corruption», a-t-il insisté.

Pour de nombreux observateurs, la balle est maintenant dans le camp de M. Ramaphosa qui doit honorer ses promesses de changement et prendre la décision qui s’impose, sans complaisance, car il y va de son image en tant que président qui prône la rupture avec les pratiques d’un passé où la corruption régnait en maître en Afrique du Sud.

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