Abidjan, 12 oct 2021 (AIP)- Une session de suivi des stratégies d’action de la société civile dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations du troisième cycle de l’Examen périodique universel (EPU) de la Côte d’Ivoire par les parties prenantes, s’est ouverte lundi 11 octobre 2021 au siège du conseil national des droits de l’homme (CNDH) à Abidjan.
Cet atelier vise à, « permettre aux Organisations de la société civile (OSC) regroupées au sein du comité de suivi EPU et au CNDH, d’adapter et de consolider leurs stratégies d’action thématiques, d’indiquer les activités menées ou prévues d’être menées, pour contribuer efficacement à la mise en œuvre des recommandations du troisième cycle de l’EPU », a expliqué la coordinatrice du comité de suivi de l’EPU, Marthe Pedau Coulibaly.
Cette session, ainsi que l’atelier sur les rapports à mi-parcours de l’EPU qui s’en suivra, devront faciliter le travail à faire par le CNDH et les OSC à travers le comité de suivi EPU dans le but de contribuer efficacement au suivi de la mise en œuvre des 222 recommandations sur les 247 formulées à la Côte d’Ivoire du troisième cycle en 2019, indique-t-on.
La responsable de programme UPR Info, Mme Nargiz Arupova, partenaire technique et financier du projet, a assuré que l’efficacité de ce mécanisme repose sur l’engagement des différentes parties prenantes, notamment le CNDH et les OSC. Elle a invité les participants à devenir des « partenaires de la mise œuvre ». Pour Mme Nargiz Arupov, le but de cet atelier est de « fournir tout le soutien nécessaire pour la création d’une feuille de route » pour la mise en œuvre des recommandations.
La Côte d’Ivoire a présenté son troisième EPU le 7 mai 2019 et a reçu 247 recommandations de la part de 101 Etats membres des Nations Unies. Lors de l’adoption du rapport final de l’EPU par le Conseil des droits de l’homme à Genève le 19 septembre 2019, elle a accepté 222 recommandations et en a noté 25, rappelle-t-on.
UPR Info, en partenariat avec le CNDH, le Comité de Suivi EPU et le Secrétariat d’Etat aux Droits de l’Homme (SEDH) a mis en œuvre une série d’activités à Abidjan. Elles visaient à faciliter un processus de l’EPU inclusif et multipartite pour le troisième cycle de l’EPU de la Côte d’Ivoire et à renforcer les capacités des organisations de la société civile (OSC), du CNDH et des représentants du gouvernement à s’engager dans le mécanisme.
En novembre 2021, la Côte d’Ivoire se situera à mi-parcours du 3ème cycle de l’EPU. L’étape à mi-parcours constitue une opportunité importante pour poursuivre la discussion sur la mise en œuvre des recommandations EPU entre toutes les parties prenantes, en identifiant les progrès et les obstacles à la mise en œuvre, dans un esprit constructif et collaboratif.
La soumission de rapports à mi-parcours permettant aux acteurs de la société civile ainsi qu’au gouvernement de cristalliser les efforts de suivi de la mise en œuvre dans un document et d’informer les actions futures pour une mise en œuvre des recommandations d’ici le prochain examen.
UPR Info propose l’organisation de deux formations distinctes, notamment une avec la société civile et le CNDH sur deux jours, et une autre avec le gouvernement sur un 1 jour. Toutes les parties prenantes seront encouragées à soumettre des rapports à mi-parcours séparés/individuels. Un tel exercice favorise le travail de coalition (OSC/CNDH) et la coordination (gouvernement) de manière à rassembler une expertise et de collecter des données sur toutes les questions de droits humains adressées dans les recommandations EPU, explique-t-on.
L’EPU est un mécanisme unique du Conseil des droits de l’homme ayant pour but d’améliorer la situation des droits de l’homme dans chacun des 193 États membres des Nations Unies. Par ce mécanisme, la situation des droits de l’homme de tous les pays membres de l’ONU est examinée tous les cinq ans. Quarante-deux États sont examinés par année lors de trois sessions de l’EPU de 14 pays chacune. Ces sessions se tiennent généralement en janvier/février, avril/mai et octobre/novembre.
(AIP)
