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Côte d’Ivoire-AIP/ Journée mondiale de l’eau : accélérer le changement pour faire face à la crise de l’eau et à l’insécurité alimentaire (Feature)


  5 Avril      50        Environnement/Eaux/Forêts (6447),

 

Abidjan, 05 avr 2023 (AIP)- Le Centre d’Excellence Régional contre la Faim et la Malnutrition (CERFAM), dans le contexte de la célébration de la journée mondiale de l’eau 2023 qui vise à accélérer le changement pour résoudre la crise de l’eau et de l’assainissement, a produit une contribution dont copie a été transmise lundi 03 avril 2023 à l’AIP.

CONTEXTE DE LA JOURNÉE MONDIALE DE L’EAU

Selon un nouveau rapport de l’UNICEF et de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), des milliards de personnes dans le monde continuent de souffrir d’un accès insuffisant à l’eau, à l’assainissement et à l’hygiène. Dans le monde, plus de 700 millions de personnes n’ont toujours pas accès à l’eau potable et plus de 2,2 milliards de personnes dans le monde n’ont toujours pas accès à des installations sanitaires adéquates. En Afrique subsaharienne, 400 millions de personnes, soit une personne sur trois, n’ont pas accès à l’eau potable. Ce manque alarmant d’options accessibles pour répondre à ces deux besoins humains fondamentaux est une tragédie qui demeure au premier plan des actions mondiales, avec des acteurs du monde entier qui travaillent pour apporter de l’eau potable et un assainissement amélioré aux communautés défavorisées du monde entier.

C’est de ce besoin urgent d’eau potable et d’assainissement adéquat pour tous qu’est née la Journée mondiale de l’eau, suite à l’adoption de la résolution A/RES/47/193 à l’Assemblée générale des Nations Unies en décembre 1992. Cette journée internationale, célébrée chaque 22 mars, a pour objectif d’attirer l’attention de tous sur l’importance de l’eau douce et de plaider pour une gestion durable des ressources en eau douce. Selon les Nations Unies (ONU), l’accent de la Journée mondiale de l’eau s’est récemment déplacé vers l’objectif 6 des Objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies, « aider à réaliser l’accès universel à une eau potable sûre, propre et abordable pour tous d’ici 2030 ».

IMPACTS DE LA PÉNURIE D’EAU SUR LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE

L’eau qui est un besoin universel impliqué dans de nombreux aspects du fonctionnement de la société, constitue un élément clé de la lutte contre l’insécurité alimentaire, la malnutrition et la pauvreté et joue un rôle essentiel dans tous les aspects des systèmes alimentaires. L’alimentation et l’agriculture sont de loin les plus gros consommateurs d’eau, car il s’agit d’un intrant essentiel pour la production agricole, la transformation, la préparation et la cuisson des aliments, la consommation et, dans une certaine mesure, la distribution. L’eau nécessaire pour produire notre nourriture est mille fois plus que ce que nous buvons et cent fois plus que ce dont nous avons besoin pour répondre à nos besoins personnels fondamentaux.

Cependant, l’amélioration de la production agricole à elle seule n’améliorera pas les résultats nutritionnels, comme en témoigne l’incohérence entre la croissance économique de l’Afrique au cours des deux dernières décennies et ses indicateurs nutritionnels stagnants tels que le retard de croissance. L’accès à l’eau potable et à l’assainissement joue un rôle tout aussi fondamental pour assurer une bonne nutrition, la santé, la sécurité alimentaire et la dignité générale d’une population.

Comme le montre une étude de l’OMS, 50 pour cent de la malnutrition est liée à des diarrhées récurrentes. Quelle que soit la quantité de nourriture consommée par un enfant, si l’eau n’est pas salubre, il n’échappera pas au cycle de la malnutrition. Par conséquent, l’intervention en matière d’eau, d’assainissement et d’hygiène (WASH) joue un rôle crucial, non seulement pour assurer la disponibilité de la nourriture, mais aussi pour assurer la qualité et l’utilisation des aliments, en veillant à ce que les aliments consommés soient propres, sains et nutritifs. Dans ces conditions, il est important que le rôle de l’eau dans la sécurité alimentaire soit bien compris et que la productivité de l’agriculture en ce qui concerne l’eau puisse être maximisée.

LES DEFIS DE L’ACCES A L’EAU POUR LES PAYS AFRICAINS ET SES CONSEQUENCES SUR LA SECURITE ALIMENTAIRE

Bien que des progrès substantiels aient été réalisés à l’échelle mondiale pour faciliter l’accès à l’eau, les efforts ont été particulièrement lents en Afrique. Les défis sont encore exacerbés par le changement climatique, qui provoque des irrégularités dans la disponibilité de l’eau dans le paysage africain. La pénurie d’eau et la répartition irrégulière des précipitations s’avèrent être un obstacle aux efforts de l’Afrique pour parvenir à la sécurité alimentaire.

Les besoins en eau dans l’agriculture varient considérablement non seulement en termes de quantité, mais aussi en termes de qualité et de calendrier en fonction du type d’aliment, principalement pour les aliments de base tels que le maïs, le riz et le blé, qui sont essentiels à la sécurité alimentaire dans de nombreux pays africains. Certains de ces pays accordent davantage d’importance à la conservation de leur approvisionnement national en eau, en misant sur le commerce virtuel de l’eau, c’est-à-dire en important des aliments de l’extérieur du pays afin de conserver les ressources en eau et de maintenir la sécurité alimentaire. Pour pallier le manque d’accès à l’eau, certains systèmes de production agricole en Afrique optent pour la réduction de l’utilisation d’eau douce. Cette technique a pour conséquence non seulement de réduire l’accès à des aliments sûrs mais surtout d’augmenter les maladies sanitaires et nutritionnelles.

Au-delà de la production agricole, les problèmes d’accès à l’eau et de pollution de l’eau se posent le long de l’approvisionnement alimentaire, affectant la sécurité alimentaire, la nutrition et la santé. Pour exemple, l’industrie alimentaire, qui est une activité à forte consommation d’eau, utilise de l’eau potable de haute qualité et génère une quantité importante d’eaux usées par unité de produit. Sans traitement approprié, l’élimination des contaminants des plans d’eau peut exposer les humains à des substances nocives et limiter l’accès à l’eau propre. Ainsi, l’Afrique subsaharienne continue d’avoir un   accès restreint à une quantité et à une qualité suffisante d’aliments pour une bonne santé et un bon développement.

QUELQUES PROJECTIONS ET CHIFFRES CLES

Alors que le défi de l’eau pour la production agricole en Afrique augmente, on s’attend à ce que la part de l’agriculture irriguée dans l’utilisation mondiale de l’eau augmente de plus de 30 pour cent d’ici 2030.

La demande mondiale totale en eau pourrait doubler d’ici 2050. La concurrence accrue pour les ressources rares en eau et en terres accroît les inquiétudes quant à la provenance de la nourriture supplémentaire.

En 2050, il faudra nourrir adéquatement 10 milliards d’êtres humains, malgré les effets du changement climatique. Pour y parvenir, il est impératif de revoir nos systèmes agricoles et alimentaires, car sans une gestion globale de la résilience de l’eau, il serait difficile d’éradiquer la pauvreté et la faim.

LE COMBAT DU CERFAM POUR ATTEINDRE LES OBJECTIFS DE L’ODD 2

Compte tenu des liens intrinsèques entre l’eau, la sécurité alimentaire et la nutrition, le CERFAM participe à la célébration de la Journée mondiale de l’eau, afin de plaider en faveur d’un meilleur accès à l’eau propre et salubre, de souligner la nécessité d’exploiter cette ressource de manière durable et de revoir la façon dont nos systèmes alimentaires actuels gèrent l’eau.

Assurer durablement la sureté et de la sécurité alimentaire d’une population en croissance rapide nécessite de prendre des décisions réfléchies en matière de développement et de gestion des ressources en eau. Les stratégies de gestion des ressources en eau sont un bon moyen d’améliorer la qualité de l’eau et la chaîne mondiale d’approvisionnement en eau, de réduire la demande en eau, de réduire les pertes et le gaspillage alimentaires et de garantir l’accès à des aliments nutritifs à tous ceux qui souffrent de la faim et de la malnutrition, afin de parvenir à un monde libéré de la faim.

En joignant sa voix à la célébration de la Journée mondiale de l’eau sous le thème « Accélérer le changement pour résoudre la crise de l’eau et de l’assainissement, le CERFAM entend apporter son expérience de plaidoyer et de promotion des bonnes pratiques, qui ont un impact direct ou indirect sur l’assainissement et la qualité de l’eau afin d’atteindre la « Faim Zéro » dans la Région et partout en Afrique.

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