Daloa, 21 oct 2021 (AIP) – Les moniteurs et acteurs de terrain du Haut commissariat des réfugiés (HCR), à savoir des points focaux de la Direction d’aide et assistance aux réfugiées (DAARA) et de l’Association des femmes juristes de Côte d’Ivoire (AFJCI), participent depuis jeudi 21 octobre 2021, à Daloa, à un atelier de renforcement de leurs capacités sur la problématique de la lutte en vue de l’éradication de l’apatridie en Côte d’Ivoire.
De façon spécifique, l’atelier qui dure deux jours devra permettre à l’équipe de formateurs du HCR de rappeler la problématique de l’apatridie et son cadre juridique aux participants, de faire leur faire l’état des lieux des activités visant du HCR et du gouvernement ivoirien, de s’assurer de la maîtrise par les participants des outils d’identification des personnes à risques d’apatridie et de susciter leurs recommandations, en vue d’accélérer l’identification des personnes à risque d’apatridie en Côte d’Ivoire et de les accompagner dans les démarches administratives.
Selon une cartographie réalisée en 2016, plus de 1,65 million des personnes à risque d’apatridie vivent sur le territoire ivoirien. Dans le cadre de ses actions pour éradiquer ce phénomène, le gouvernement a mis en place une Commission nationale d’éligibilité au statut d’apatride (CNESA), chargée de se prononcer sur le les dossiers de demande du statut d’apatride.
Malgré cette disposition et le déploiement des points focaux du DAARA et de l’AFJCI, le nombre de demandes de statut d’apatride reste si faible que la CNESA ne tient pas ses sessions à la fréquence trimestrielle convenue.
« Toute la problématique de cet atelier est là », a souligné l’administrateur de protection au HCR, Guening Massama, expliquant que la communauté internationale qui y déploie de grands moyens a le regard tourné sur la Côte d’Ivoire relativement à la mise en œuvre pratique des procédures de détermination des apatrides.
L’objectif est d’éradiquer l’apatridie en Côte d’ivoire d’ici à 2024 à travers le DAARA, a ajouté M. Guening.