Yamoussoukro, 17 déc 2021 (AIP) – Le Sénat a adopté en commission, jeudi 16 décembre 2021, six projets de loi autorisant le président de la République à ratifier des traités, conventions et accords dont celui relatif à la coopération entre les gouvernements des Etats membres de l’union monétaire ouest-africaine (UMOA) et le gouvernement de la République française, dans le cadre de la mise en œuvre de la monnaie unique (ECO) dans la région ouest-africaine.
L’accord de coopération monétaire vise à préserver la parité fixe de la monnaie commune avec l’euro et le soutien apporté par la garantie de la France. Avec cette nouvelle disposition, la France et l’UMOA décident de mettre fin à la centralisation des réserves de change de l’UMOA à Paris en actant la suppression des comptes d’opération. Elle se retire également de l’ensemble des instances de gouvernance de l’union.
Sur les 14 membres de la commission des relations extérieures et des Ivoiriens établis hors de la Côte d’Ivoire présents à la séance, 11 ont apporté leur caution à cet accord, tandis que les trois membres restants, tous issus du groupe parlementaire PDCI-RDA s’y sont opposés.
« Le groupe parlementaire PDCI-RDA au Sénat se préoccupe de ce que disent de nombreux économistes dont certains vivent les mêmes réalités que nous, soutenant que l’Eco ne peut être efficace que si cette monnaie s’inscrit dans la logique des travaux de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) », ont fait savoir les parlementaires du PDCI dans une déclaration.
Pour eux « toute autre option pourrait être interprétée comme une tentative de vouloir maintenir astucieusement le statuquo de la coopération monétaire avec la France ».
Les explications du commissaire du gouvernement, Ministre délégué auprès du Ministre d’État, Ministre des Affaires Étrangères, en charge l’Intégration Africaine, Alcide Djédjé, ont permis d’éclairer la lanterne des uns et des autres.
Les cinq autres textes ont été votés à l’unanimité des sénateurs. Il s’agit entre autres du projet de loi autorisant le président de la République à ratifier la convention mondiale sur la reconnaissance des qualifications relatives à l’enseignement supérieur et celui relatif à la ratification de la convention 102 de l’organisation internationale du travail concernant la norme minimum de la sécurité sociale.