Abidjan, 22 nov 2024 (AIP) – Des scientifiques russes ont découvert que les températures hivernales dans l’arctique qui ont commencé à augmenter de plusieurs degrés Celsius depuis 2005, en raison du réchauffement de la surface par le rayonnement à ondes longues, sont liées à des concentrations élevées de vapeur dans l’air arctique, selon le service de presse de la Fondation scientifique russe, rapporté par l’Agence Tass.
Mikhaïl Latonine du centre Nansen (Saint-Pétersbourg) a déclaré que les résultats obtenus à la suite de l’étude qui a permis de comprendre le changement climatique actuel dans l’arctique, seront utilisés pour évaluer l’impact des flux de chaleur et d’humidité atmosphériques sur la rétroaction climatique dans la région et planifier des mesures d’adaptation.
Les scientifiques Mikhaïl Latonine et Anna Demchenko ont étudié l’évolution des températures de surface et de l’air près de la surface, ainsi que l’équilibre thermique de l’arctique entre 1959 et 2022. Ils ont analysé des données provenant de satellites, d’avions et d’observations au sol, systématisées dans la base de données climatique ERA5.
Les chercheurs ont constaté une forte hausse des températures durant l’hiver 2005, principalement dans les régions de l’océan Arctique et des mers arctiques de Russie. Ce réchauffement s’est accompagné d’un temps clair et d’une augmentation de l’intensité du rayonnement à ondes longues, produit par les molécules d’eau de l’atmosphère terrestre.
Les calculs ont montré que l’augmentation de 9 % du rayonnement entre 2005 et 2022 s’est accompagnée d’une augmentation de la température de l’air et du sol en hiver dans l’arctique d’environ cinq degrés Celsius par rapport aux décennies précédentes. Les scientifiques expliquent ce réchauffement par une augmentation de la vapeur d’eau dans l’atmosphère arctique, apportée par des masses d’air provenant de latitudes plus chaudes.
L’augmentation du rayonnement à ondes longues a davantage touché les régions septentrionales de l’hémisphère oriental, tandis que dans l’hémisphère occidental, ces flux de chaleur sont dirigés dans la direction opposée. Cela crée un effet de réchauffement sur l’hémisphère oriental de l’arctique et un effet de refroidissement sur son hémisphère occidental, ce qui doit être pris en compte dans les prévisions du changement climatique de l’Arctique pour les années à venir.