Abidjan, 07 nov 2022 (AIP)-Un atelier bilan du Système régional innovant de contrôle des mouches des fruits en Afrique de l’Ouest (SyRIMAO) dans la filière mangue a débuté à Abidjan, lundi 07 novembre 2022 à l’initiative de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).
Les travaux qui prennent fin le vendredi 11 novembre devront permettre d’améliorer les revenus des producteurs ouest africains de la filière mangue pour contribuer à la sécurité alimentaire, à la réduction de la pauvreté et à la création d’emplois dans la sous-région.
Avec l’appui financier de l’Union européenne (UE) et de l’Agence française de développement (AFD), ce projet d’un coût de 13. 9 Millions € (9,035 milliards Fcfa) sur la période 2021-2024 vise à finaliser les protocoles de recherche les plus prometteurs, de diffuser les résultats et techniques développés à grande échelle à l’ensemble des pays de la sous-région.
Il permet également selon le coordonnateur du SyRIMAO, Nathan Traoré de consolider et étendre le dispositif de surveillance et d’alertes précoces à l’ensemble des Etats membres de la CEDEAO en impliquant et en mobilisant les producteurs, le secteur privé, les centres de recherche et les services de protection de végétaux.
Au nom du ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du Développement Rural, le directeur de cabinet, Dr N’Guettia René a déploré ces parasites qui occasionnent des pertes post-récoltes pouvant aller jusqu’à 30 à 40%.
« C’est donc un véritable frein pour le développement de la production de mangues dans la sous-région », a-t-il prévenu.
La Côte d’Ivoire est le deuxième pays exportateur africain de mangues en frais (avec près de 30 000 à 40 000 tonnes par an, sur une production nationale d’environ 180 000 tonnes), après le Ghana.
L’ensemble des vergers de manguiers couvre une superficie de plus de 20 000 hectares. Il est constitué dans sa très grande majorité de plantations villageoises et de plantations modernes en nombre très limité.
Avec un rendement moyen de 4 tonnes à l’hectare, la production nationale de mangues est estimée à 180 000 tonnes dont seulement 25% exportés à cause principalement des pressions parasitaires.
La production de mangues occupe plus de 6.000 producteurs villageois et fait vivre plus de 100.000 personnes, contribuant ainsi à la réduction de la pauvreté dans les zones de production, essentiellement les zones du Nord et du Centre de la Côte d’Ivoire où elle procure près de 45 milliards de francs CFA aux acteurs de la filière.
Le premier projet du genre 2015-2019 a obtenu des résultats forts encourageants avec une réduction de 57% des interceptions des mangues aux frontières de l’Europe et l’augmentation de plus de 40% les exportations de mangues de l’espace CEDEAO.