Abidjan, 02 oct 2024 (AIP) – La Commission pour l’interdiction des armes de destruction massive de la Côte d’Ivoire organise depuis le mardi 1er octobre 2024, à Abidjan, un atelier stratégique ayant pour thème « la sensibilisation et le renforcement des capacités en matière de bio sécurité et de bio sûreté », à destination des parties prenantes de la Convention sur les armes biologiques.
Cette rencontre de deux jours, se réalise en coordination avec le Bureau onusien des Affaires de désarmement et le soutien de l’Union européenne, des Etats-Unis et du Canada. Ce premier rendez-vous sur la question des armes biologiques vise à inculquer au sein des acteurs nationaux, notamment chercheurs, spécialistes et agents de sécurité, les bonnes pratiques pour la prévention et la gestion de cette autre cause de tragédies dans le monde.
Selon le responsable de la Commission pour l’interdiction des armes de destruction massive de la Côte d’Ivoire, le général de brigade, Edouard Amichia Kouaho, cet atelier constitue une plateforme unique pour renforcer la coopération internationale, tout en dotant les participants de compétences et de ressources pratiques pour contribuer activement à la sécurité biologique en Côte d’Ivoire.
Il a rappelé que la Côte d’Ivoire a ratifié depuis le 10 avril 1972 la convention sur l’interdiction de la mise au point de la fabrication et le stockage des armes pathologique et sur la destruction.
Pour lui, par la loi 20-22-792 du 13 octobre 2022 relative à l’application de cette convention, la Côte d’Ivoire renforce ainsi son engagement dans la lutte contre les armes pathologiques.
« Notre pays en tant qu’Etat partie engrange de normes bénéfices grâce à cette convention notamment en termes de promotion de la coopération de l’assistance et des échanges internationaux dans le domaine des sciences et technologie et d’aide à la mise en place de laboratoire équipé. », a déclaré le point Focal national de la convention des armes biologiques en Côte d’Ivoire, le général Kouaho.
Le représentant du ministre d’Etat, ministre de la Défense, le général de brigade, Sakho Issa, a souligné que la Côte d’Ivoire a souscrit à toutes les initiatives internationales de promotion de la sécurité humaine et collective.
Saluant l’engagement de la Côte d’Ivoire relative à l’application de cette convention, M. Remi Bacouillard du Bureau des affaires de désarmement de l’ONU, a souligné l’importance de cet atelier sur la sensibilisation des parties prenantes nationales à la portée et aux objectifs de cette convention.
Les partenaires européens, américains et canadiens, ont réitéré leur engagement à soutenir et appuyer toutes les initiatives visant à rendre le monde plus sûr, débarrassé des risques biologiques avant de féliciter les autorités ivoiriennes pour l’initiative.
Au nombre de 30, les participants issus de 15 structures nationales du domaine de la recherche, de l’analyse, de la protection civile, de la sécurité mais également de la santé, seront formés aux risques biologiques particulièrement pour leur prévention et gestion. Ils seront ainsi instruits sur les dispositions internationales en la matière et partageront l’expérience de pays à la pointe de la règlementation en biosécurité.
Autour de conférences, d’exercices de groupes et de débats, les spécialistes ivoiriens seront éclairés sur la nécessité d’une mutualisation des efforts pour une lutte payante. Le Togo et le Maroc, reconnus pour leur expertise en bio sécurité et bio sûreté sur le continent africain, sont les invités spéciaux de cet événement.
Cet atelier de la Commission pour l’interdiction des armes de destructions massives-Côte d’Ivoire intervient après un autre, tenu courant mai 2024 sur le risque chimique et destiné aux douaniers africains. Toutes ces actions montrent la pleine perception des autorités ivoiriennes du besoin de prendre en compte l’ensemble des questions liées à la sécurité des personnes et de leurs biens.