Abidjan, 07 sept (AIP) -Le secrétaire exécutif permanent du comité de pilotage de la Réduction des gaz à effet de serre dues à la déforestation et à la dégradation des forêts (REDD+), le lieutenant-colonel Ahoulou Kouamé, a sollicité, jeudi à Yamoussoukro, l’accompagnement des rois et chefs traditionnels de la phase d’investissement du processus REDD+ entamé en 2011 dans le pays après une phase préparatoire réussie.
« Nous approchons la chefferie pour dire que nous avons finalement achevé la phase de préparation. Tous les outils sont là et nous avons besoin de la chefferie traditionnelle pour mobiliser nos parents pour la restauration de nos forêts et de nos paysages », a indiqué le secrétaire exécutif permanant du REDD+ après sa rencontre avec la Chambre des rois et chefs traditionnels de Côte d’Ivoire.
Le lieutenant-colonel Ahoulou Kouamé a expliqué tous les progrès réalisés en un « temps record » par la Côte d’Ivoire, aujourd’hui un modèle en matière d’appropriation et d’avancée dans le mécanisme REDD+.
Il s’agit de la stratégie nationale REDD+ qui a été adoptée par le gouvernement de Côte d’Ivoire en novembre 2017, de l’élaboration et de la détermination du niveau d’émission des gaz des forêts, de la mise en place d’un système d’information sur la sauvegarde des forêts et un système national de surveillance des forêts.
« Aujourd’hui, nous avons un géo-portail qui nous permet de visualiser le territoire national et qui permet d’élaborer la carte d’occupation des sols, de savoir ce qui nous reste, où on va et qu’est-ce qu’il faut faire », a expliqué le secrétaire exécutif du REDD+
Il a insisté sur le rôle important des gardiens des valeurs et de la tradition dans la sensibilisation, le règlement des litiges et de l’éducation des populations.
« Leur implication permettra véritablement d’opérationnaliser tous les outils et instruments conçus et validés au niveau national pour nous permettre d’entrée de façon rassuré dans la phase d’investissement », a rassuré le point focal de REDD+ en Côte d’Ivoire.
L’Etat a signé avec une trentaine d’acteurs publics et privés, de la société civile et de partenaires techniques et financiers un document ‘cadre d’action commune’ pour l’initiative cacao- forêt afin de réduire l’incidence de la production cacaoyère sur les forêts. Le REDD+ a pour objectif principal de contribuer à la lutte mondiale contre le changement climatique et d’agir pour la restauration de son couvert forestier, signale-t-on.