Abidjan, 29 nov 2024 (AIP) – Le ministre des Eaux et Forêts, Laurent Tchagba et le directeur général d’Eni Côte d’Ivoire, Luca Faccenda, ont signé, jeudi 28 novembre 2024, un accord portant sur la protection et la reforestation de 14 forêts classées en Côte d’Ivoire, couvrant une superficie de 155 000 hectares dans les régions des Lagunes et de la Comoé, situées respectivement au Sud et Sud-Est du pays.
Cet accord se divise en deux volets principaux. Le premier vise à conserver le patrimoine forestier existant et la biodiversité, en renforçant les activités de contrôle déjà en place afin de prévenir les risques de déforestation, d’incendie et de braconnage. Le second volet concerne la restauration de zones forestières dégradées, avec un objectif ambitieux de reboiser environ 13 000 hectares et de planter des arbres d’espèces locales dans les zones abandonnées.
Le ministre des Eaux et Forêts, Laurent Tchagba, s’est réjoui de ce partenariat et a rappelé qu’une étude préliminaire, dont le protocole d’accord avait été signé en 2022 entre son département et ENI, a permis d’identifier les forêts classées les plus adaptées au développement d’un projet de compensation des émissions de gaz à effet de serre, ainsi que les principales activités nécessaires à la mise en œuvre de ce projet.
« Nous avons la responsabilité de restaurer la forêt ivoirienne, et la société ENI a la responsabilité d’exploiter deux gisements pétroliers. Mais, en exploitant Baleine 1, la société ENI va émettre du dioxyde de carbone, donc des gaz à effet de serre. Et au niveau international, ENI doit justifier d’une émission zéro carbone. Pour y parvenir, il faut planter des arbres, car l’arbre a la capacité d’absorber le dioxyde de carbone », a justifié le ministre Tchagba.
Cette signature s’est déroulée en présence du ministre des Mines, du Pétrole et de l’Énergie, Mamadou Sangafowa-Coulibaly, qui a souligné qu’il s’agit là d’une première en Afrique en matière de zéro émission de gaz à effet de serre.
Le directeur général d’Eni Côte d’Ivoire, Luca Faccenda a relevé que cette signature marque une étape cruciale, car il s’agit du premier projet du groupe ENI en Afrique.
Le groupe pétrolier a par ailleurs promis un investissement de plus de 65 milliards de francs CFA en faveur de la mise en œuvre de la politique forestière et des contributions nationales déterminées dans le cadre de ce projet.
