Abidjan, 04/06/2021 (MAP) – Le recours aux médicaments de la rue en Côte d’Ivoire engendre des pertes annuelles de l’ordre de 50 milliards FCFA (76 millions de dollars US) pour l’Etat ivoirien, selon une source officielle.
Ces pertes représentent le tiers du marché global du pays ouest-africain en produits pharmaceutiques, lequel est évalué à 150,2 milliards FCFA, d’après des statistiques dévoilées par le coordonnateur de la cellule d’interventions et d’investigations, du Comité national de lutte contre la contrefaçon (CNLC), le colonel Jacques Dacoury, qui l’a signifié lors d’une séance de sensibilisation organisée récemment.
Les médicaments contrefaits sont doublement nuisibles pour la Côte d’Ivoire. En effet, ils sont à la fois nocifs pour la santé des populations et impactent négativement l’économie.
En effet, ils constituent un manque à gagner pour les officines pharmaceutiques et pour la Côte d’Ivoire, dont la capitale économique Abidjan abritait le marché roxy d’Adjamé, plaque tournante des médicaments de rue dans le pays et qui a été ravagé le mois dernier par un immense incendie.
Selon des experts de l’industrie pharmaceutique, le commerce de faux médicaments fait florès en Afrique de l’ouest car plus alléchant que celui des stupéfiants.
