San Pedro, 03 juin 2023 (AIP)-L’ONG Génération femme du 3ème millénaire (GFM3) a lancé, vendredi 02 juin 2023, à San Pedro, une campagne de plaidoyer, de mobilisation sociale et de communication en faveur de l’éducation de la jeune fille et la fin du mariage précoce, en présence des autorités locales et des acteurs du système éducatif.
Campagne a pour objectif de contribuer à une prise de conscience sur les valeurs de l’éducation de la jeune fille et de combattre les mariages précoces.
Elle a été marquée par la remise aux autorités locales du plaidoyer écrit par les filles de quatre établissements scolaires, à la suite des ateliers de renforcement de capacités, la remise des documents d’engagement solennel des jeunes afin d’attirer l’attention de la communauté, la sensibiliser et orienter les décideurs vers une solution.
L’ONG GFM3 a initié depuis début mai, à San Pedro, des ateliers de renforcements de capacités, de partage d’expérience, d’élaboration de plaidoyer pour accompagner les jeunes (filles et garçons) dans la sensibilisation pour une prise de conscience sur l’éducation de la jeune fille et la nécessité de fin du mariage des enfants.
Le directeur exécutif de l’ONG GFM3, Moussa Koné, a exhorté les enfants à traduire en actions ce qu’ils ont développé en théorie. Il a invité les autorités à contribuer à faire porter leur voix par des lois ou des actions de sensibilisation.
La campagne s’inscrit dans le cadre du projet plaidoyer et contribution pour une prise de conscience de 100 jeunes (50 filles et 50 garçons) des bidonvilles de San Pedro sur la question. Financé par le réseau anglais ‘’Fille, pas épouse’’ et EOL (Education à haute voix), ce projet de plaidoyer est mis en œuvre par l’ONG GFM3.
En plus des numéros verts 116 et 1308, deux Clubs pour la pérennisation du projet ont été créés pour enregistrer tous les cas de mariages forcés, de décrochage scolaire et les remonter aux autorités locales. Ces clubs travailleront de concert avec GFM3 et la Direction de la mutualité et des œuvres sociales en milieu scolaire (DMOSS).
Selon l’annuaire statistique du ministère de la Femme, de la famille et de l’enfant, entre 2020 et 2021, 67,61% cas de mariages forcés ont été enregistré en Côte d’Ivoire. Sur 142 cas de de mariages forcés, 55 n’ont jamais été scolarisés.
Depuis le début de l’année scolaire, 168 cas de grossesses en cours de scolarité ont été notifiés dans la région de San Pedro.
Cette campagne fait suite à celle de Logoualé, Biankouma. En août, l’équipe du GFM3 mettra le cap sur Minignan (nord du pays).
