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COVID : DES PREMIERS CAS IMPORTÉS À LA DEUXIÈME VAGUE, LE MÉDECIN-CHEF DE VÉLINGARA FAIT LE POINT


  23 Mars      57        Santé (15315),

 

Vélingara, 23 mars (APS) – Le dispositif d’alerte et de surveillance en place depuis 2014 dans le cadre de la lutte contre l’épidémie d’Ebola au Sénégal a été d’un grand apport pour contrer la maladie à coronavirus dans le département de Vélingara, a indiqué son médecin-chef, docteur Omar Sané.

Docteur Sané a rappelé, dans un entretien avec l’APS, que l’entrée sur le territoire national, via Vélingara, de sept personnes testées positives en provenance du Libéria, le 2 avril dernier, a été le moment clé de la riposte contre le Covid-19 dans ce département frontalier de la Guinée, de la Guinée-Bissau et de la Gambie.

« C’était des moments extrêmement difficiles à gérer, mais au finish, c’était un mal pour un bien, parce que la situation a été bien gérée et a permis à nos services de réussir à alerter et à mettre en garde contre la maladie qui n’était pas prise au sérieux à l’époque », a souligné le médecin-chef du district sanitaire de Vélingara.
Après la notification de ces premiers cas positifs de Covid-19, il fallait aller à la recherche des éventuels cas contacts, notamment les conducteurs de mototaxis ayant transporté ces Sénégalais en provenance du Libéria et qui sont passés par la Guinée voisine, a rappelé Omar Sané.
« C’était un véritable branle-bas, mais nous avons réussi à remporter cette première manche en termes de sensibilisation en mettant tous les chefs de service à contribution », pour que la situation puisse être gérée de la meilleure des manières, a-t-il dit.
Il a fallu ainsi remettre en service le dispositif d’alerte et de surveillance en place depuis 2014 pour lutter contre l’épidémie d’Ebola dont la Guinée voisine était un des épicentres, a indiqué le médecin-chef.
Vélingara étant frontalier de la Guinée, de la Guinée-Bissau et de la Gambie, « nous nous devions d’être vigilants et nous avons réactivé les réseaux qui alertaient systématiquement », a ajouté Omar Sané, selon qui ses services avaient reçu en son temps « jusqu’à 1000 alertes ».
« Nous avons des équipes presque partout avec des ICP (infirmiers chef de poste) » qui « ont abattu un travail extraordinaire en parfaite synergie avec les populations », a-t-il insisté.
De même la mise en place d’une unité mobile de l’Institut Pasteur à Kolda a permis un traitement plus diligent des prélèvements, a noté le médecin-chef.
Au final, un seul décès post-mortem avait été enregistré lors de la première vague de la pandémie, sur 94 cas recensés, là où 101 cas positifs ont été rapportés à la faveur de la deuxième vague du Covid-19, pour un décès.
La personne décédée « souffrait de comorbidités, elle était obèse et diabétique », un cas qui « avait été très difficile à prendre en charge », a reconnu docteur Sané, avant de regretter le relâchement des populations dans la lutte contre la pandémie de la Covid-19.
Les recommandations liées notamment au port de masque ne sont pas très bien suivies, a dit le médecin-chef du district de Vélingara qui demeure par ailleurs dans la ’’zone rouge’’ en matière de lutte contre le paludisme.
« Nous sommes dans la zone rouge et malgré les stratégies mises en place, le paludisme est encore présent et prégnant », les services sanitaires ayant du mal à convaincre les populations à dormir sous moustiquaires imprégnées, a poursuivi le médecin-chef.
La présence de la forêt, des zones irriguées par les deux barrages de l’Anambé et de Niamdouba rend aussi difficile la lutte contre cette pathologie, a-t-il fait savoir.

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