Coyah : 06 mars (AGP) : Dans le cadre des festivités du 08 mars 2023, la rédaction de l’AGP a rencontré une femme évoluant dans la fabrication des briques.
Couturière de profession, Mme Camara Fatoumata Binta Keïta,s’est convertie en gérante d’une  briqueterie vu les circonstances difficiles du moment. Selon elle, le métier de couture n’a pas assez de chance d’évoluer en ce temps. Elle a sollicité l’aide de son mari pour mettre en place une briqueterie.
Circonstance oblige, Mme Camara s’est vite lancée pour saisir l’opportunité qui se présentait à elle dans le secteur Fanyah, quartier Sogoyah, dans la préfecture de Coyah.
« Le 08 mars est un jour de commémoration en l’honneur des femmes dans tous les domaines d’activités, afin que les femmes puissent se retrouver et partager ce moment de joie en ensemble. En ce qui concerne mon travail, arrivée dans cette localité, je ne pouvais pas exercer ma profession. Donc je me suis convertie en gestionnaire de briqueterie. C’était l’activité qui se présentait à moi. J’en suis fière. Et il fallait saisir l’opportunité pour avoir de l’argent et venir en aide à mon mari dans les dépenses quotidiennes de la famille.» ; a-t-elle expliqué.
Mme Fatoumata rencontre certaines difficultés dans ce métier qui requiert une consistance en force physique : « Il y a beaucoup de difficultés liés au manque de moyens logistiques. Je puise de l’eau moi-même parce que les citernes sont chères. Du coulage à  la confection des produits finis, il y a des accidents de travail. Après séchage, il faut aussi mouiller les briques avec de l’eau pendant 3 jours successifs. Lorsqu’on les déplace ou classe, certaines briques tombent et se brisent. Et cela constitue des pertes pour moi. » ; a-t-elle souligné.
A cette occasion du 8mars, mois de la femme, Mme Camara appelle la junte féminine à plus de persévérance et d’abnégation dans tout ce qu’elles entreprennent dans la vie. « Je demande à l’État de nous compter parmi les femmes fonctionnaires dans le partage des pagnes. Nous pouvons coudre nos complets et se joindre à elles en payant nos transports pour participer à cette festivité. Elles ne sont pas les seules fonctionnaires mais nous toutes qui y travaillons d’arrache pieds. Tout travail est bon. Il suffit d’être patient dans ce qu’on entreprend. Quel qu’en soit l’amour que ton mari te porte, il ne parviendra pas à  combler tous tes désirs. Il faut épauler les maris dans certaines dépenses de la famille. Seul le travail paye. Bonne fête à nous les femmes. » ; a-t-elle conclu.