Dakar, 09 /12/2024 (MAP) – Des journalistes membres du Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (REMAPSEN) ont adopté à Dakar une charte destinée à lutter contre la violence faite aux femmes et aux filles afin de renforcer les droits humains et leur autonomisation.
Au terme d’un forum axé sur le rôle des médias dans la lutte contre la violence faite à la gent féminine en Afrique, les journalistes venus de 23 pays africains se sont engagés à contribuer activement à l’élimination des stéréotypes de genre et à la construction d’une société « égalitaire et équitable’’.
« Les journalistes doivent exercer leur métier avec impartialité, sensibilité et respect, en veillant à ne pas exposer les victimes à la violence, tout en abstenant de toute publication susceptible de perpétuer des violences et des discriminations fondées sur le genre’’, souligne la charte de Dakar.
Le document insiste sur le fait que les contenus médiatiques doivent valoriser les initiatives visant à autonomiser les femmes et les filles en mettant en lumière leur résilience, leur réussite et leur contribution au développement, appelant les journalistes à protéger l’identité et la dignité des victimes de violences et à éviter des détails susceptibles de nuire à leur sécurité, sauf consentement éclairé de leur part.
Les professionnels des médias sont appelés aussi à « promouvoir les droits et la dignité des femmes et des filles, à adopter un langage inclusif et respectueux dans tous les contenus médiatiques’’ et à sensibiliser l’opinion publique sur les lois et politiques protégeant les femmes et les filles contre les violences, indique la même source.
Cette rencontre, qui a réuni des experts, des professionnels des médias, des universitaires, des politiques ainsi que des acteurs associatifs a porté sur l’examen de la durabilité des médias, des modèles commerciaux et financiers des médias, ainsi que des défis de l’intelligence artificielle.
Organisé à l’initiative de Remapsen avec l’appui d’Onu Femmes, le forum s’inscrit dans le cadre des 16 jours d’activisme de lutte contre les violences faites aux filles et aux femmes, initiés du 25 novembre au 10 décembre de chaque année.