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Dakar: Le film « Goldfishes » du réalisateur marocain Abdeslam Kelai remporte le grand prix du Festival international du film de Bruxelles


  7 Novembre      123        Cinéma (431), Monde (1926),

 

Dakar, 07/11/2022 (MAP)- Le film marocain « Goldfishes » (Poissons rouges) du réalisateur Abdeslam Kelai, a remporté, dimanche soir, à Dakar, le grand prix de la 7-ème édition du Festival international du film de Bruxelles (FIFB) dans la catégorie compétition internationale (long-métrage).

La cérémonie de remise des prix de la 7-ème édition du FIFB, tenue à Dakar du 3 au 6 novembre, s’est déroulée en présence de plusieurs ambassadeurs, dont l’ambassadeur de Sa Majesté le Roi au Sénégal, M. Hassan Naciri. Le film marocain, qui avait reçu lors du Festival national du film de Tanger les Prix du scénario et du rôle principal féminin (Jalila Tlemsi), ainsi qu’une mention spéciale de la critique, a également remporté le double prix d’interprétation, décerné aux actrices Jalila Talemsi et Nisrine Erradi.

« Je suis vraiment très content que notre film « Goldfishes » (Poissons rouges) gagne le prix de la la 7-ème édition du Festival international du film de Bruxelles », s’est félicité le réalisateur du film Abdeslam Kelai, dans une déclaration à la MAP. « Je suis également très heureux pour mes deux grandes comédiennes Jalila Talemsi et Nisrine Erradi d’avoir remporté le prix de la meilleure interprétation féminine sachant qu’il y avait des comédiennes très fortes dans des films en compétition », a-t-il ajouté.

« Ce prix nous encourage à avancer, à faire mieux et à partager notre film avec plus de personnes dans d’autres pays », a-t-il affirmé, expliquant que ce long-métrage raconte histoire de Hayat (jouée par Jalila Talemsi), une femme quadragénaire qui sort de la prison après 17 ans d’emprisonnement. Elle a une vérité à dire à quelqu’un, elle le cherche. Dans cette recherche, elle rencontre Amal (interprétée par Farida Bouazzaoui), une ouvrière dans une usine de fruits (…). Elle cohabite avec elle et elle découvre sa sœur handicapée (rôle interprété par Nisirine Erradi) qui souffre d’une infirmité motrice cérébrale .

Le film raconte l’amitié, le courage et la persévérance de ces trois femmes pour dépasser leur situation difficile de précarité, a-t-il expliqué, soulignant qu’il s’agit d’un long-métrage sur les gens sans voie mais qui deviennent à la fois des héroïnes vers la fin du film.

Pour sa part, le fondateur du FIFB, Salvatore Leocata, a mis en lumière, dans une déclaration à M24, la chaine télévisée de l’information en continu de la MAP, les relations très particulières avec le Maroc, indiquant que depuis des années le festival fait la promotion des films marocains.

Il y a toujours cet aspect marocain dans le festival et lors de cette édition, le festival a opté pour une programmation marocaine, à travers le film d’Abdeslam Kelai, « Goldfishes », ainsi que le film « Rebel » projeté après la cérémonie de remise des prix, a-t-il déclaré. « En ce 06 novembre le Maroc est gagnant (…). Le Maroc peut être fier de ses enfants », a-t-il affirmé, soulignant par ailleurs que l’idée du festival est de faire une année Bruxelles et une année Afrique.

« La prochaine année sera à Bruxelles, mais la prochaine édition africaine ça va être à Abidjan ou à Casablanca », a-t-il indiqué, relevant que beaucoup de pays adorent ce concept de voyager. Le membre du jury et directrice du casting, la cinéaste belgo-marocaine, Khadija Saïdi Leclere, a indiqué pour sa part dans une déclaration similaire que la 7-ème édition du FIFB a été marquée par la participation de plusieurs films dans toutes les compétitions représentant notamment le Sénégal, le Maroc, la Tunisie, la Rwanda, la Belgique, le Togo et le Bénin, mettant l’accent sur les thèmes intéressantes de ces films tels que le viol et la difficulté de la femme dans la société.

« J’ai eu l’occasion de découvrir le film marocain +Goldfishes+ d’Abdeslam Kelai », la réalisation magnifique du film et également l’interprétation féminine », a-t-elle fait savoir, estimant que l’industrie marocaine se porte bien au niveau du cinéma. Dans la même catégorie compétition internationale du FIFB, le prix du meilleur court-métrage a été décerné au film « l’homme vierge » de Dame Guèye, tandis que le film rwandais « Twin Lakes Haven » de Philbert Mbabazi Sharangabo a remporté le meilleur court-métrage dans la catégorie compétition « ciné-jeunes ».

La clôture de la 7-ème édition du Festival international du film de Bruxelles a été marquée par la projection du long-métrage « Rebel », réalisé par deux réalisateurs maroco-belges, Adil El Arbi et Bilall Fallah. « J’ai de la chance de représenter au festival le film « Rebel » réalisé par Adil et Bilall », a indiqué dans une déclaration à la MAP, l’acteur marocain Kamal Moummad. « Dans ce film j’interprète un rôle de l’Imam Youssef qui représente vraiment l’Islam de juste milieu », a-t-il noté. « C’est un film qui traitre un sujet difficile (…) où les jeunes musulmans d’Europe se sont radicalisés en Belgique et en France et sont partis se battre en Syrie », a expliqué M. Moummad qui vit aux États-Unis, soulignant que le film raconte l’histoire d’un jeune belgo-marocain qui a choisi de rejoindre la Syrie, un choix qui a bouleversé sa famille et toute la communauté molenbeek en Belgique. Outre la directrice du casting, Khadija Saïdi Leclere, le jury de cette édition est composé du producteur, Oumar Sall (président) et de l’actrice Isabelle kabano. Le Festival International du Film de Bruxelles a choisi la capitale du Sénégal, Dakar, pour exprimer de manière claire l’objectif général du projet : améliorer l’offre de festival et donner la chance aux acteurs pour une prise en compte, dans l’optique de favoriser leur inclusion sociale et économique au Sénégal et le reste de l’Afrique. A rappeler que ‘’La nuit des rois’’ de Philippe Lacoste avait remporté le Grand Prix de la 6e édition du Festival international du film de Bruxelles.

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