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De « belles surprises » pour la 2ème édition du prix Marie l’Or d’Ivoire (Président de la MFDI)


  13 Mars      78        Santé (15361),

 

Abidjan, 13 mars 2023 (AIP)- Le directeur général de Care Bridges International, Robert Carle Empereur, a créé en 2019 à Paris en France, la Mutuelle des familles des diasporas ivoiriennes (MFDI).

Dans un entretien accordé à des médias ivoiriens dont l’AIP, il présente la Mutuelle, ses prestations et l’un de ses événements phares, le prix Marie l’Or d’Ivoire dont la deuxième édition est prévue fin novembre à Bruxelles, en Belgique.

AIP : Qu’est-ce que la Mutuelle des familles des diasporas ivoiriennes et quel est son objet ?

Robert Carle Empereur : La Mutuelle des familles de la diaspora ivoirienne rassemble les Ivoiriens de l’étranger qui cotisent à une mutuelle santé pour leur famille ou leurs amis qui sont restés au pays. Je suis un Ivoirien de l’étranger basé à Bruxelles et j’ai de la famille qui est restée ici, à Yamoussoukro. Malheureusement, ils n’avaient pas d’assurance et quand ils tombaient malades, cela posait toujours problème. En cotisant à la MFDI, mon père ou encore mon frère qui sont restés ici, possèdent leur carte d’assurance santé et la carte de la Couverture maladie universelle (CMU). Quand ils sont malades ils peuvent aller directement à l’hôpital ou à la clinique pour se faire soigner.

Qui donc a droit aux produits et quelles sont les prestations de la Mutuelle ?

Idéalement, dans mon rêve, ce sont tous les 28 millions d’Ivoiriens. Maintenant dans la vraie vie, il faut avoir un parent à l’étranger qui cotise car la cotisation passe par l’étranger. C’est pour permettre à la personne qui vit ici, même si elle n’est pas bancarisée, de se faire soigner. En théorie, c’est tout le monde mais dans la pratique, ce n’est pas le cas.

Comment se font les prestations et quelles sont les structures sanitaires affiliées ?

Nous avons trois niveaux de prestation. Le niveau « Ivoire » qui concerne toutes les médications. En cas de décès de la personne bénéficiaire, nous offrons immédiatement un billet d’avion pour que l’Ivoirien de la diaspora vienne assister aux funérailles.

Le niveau « Ivoire max » couvre la visite médicale juste avant l’hospitalisation et celle juste après. Le troisième niveau concerne l’ambulatoire (médecins, dentistes etc..) à l’exception des lunettes et prothèses dentaires.

Une autre exception, ce sont les transports médicalisés sur l’ensemble du territoire qui démarrent à partir de 2024. Nous avons un accord contractuel avec 240 structures sanitaires dans le pays à Man, Yamoussoukro avec des prix négociés. Nous contrôlons le parcours santé du patient, vérifions l’identité pour savoir si c’est la bonne personne qui vient se faire soigner.

Quelle est la fréquence de vos prestations ?

Tous les jours, nous assurons des prestations. Hier (jeudi 9 mars 2023) par exemple, nous avons procédé à un examen d’imagerie médicale. Tous les jours, nous sommes amenés à prendre en charge des cas. Depuis que nous fonctionnons, tous les jours ou tous les deux jours, il y a des problèmes de santé à prendre en charge.

Ce que je veux dire aussi, c’est que nous avons un contrat avec la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) au terme duquel nous sommes habilités à récolter les cotisations de la Couverture maladie universelle que nous reversons à la CNAM. La CNAM nous a fait confiance pour récolter toutes les cotisations auprès de toutes les diasporas du monde. C’est important parce que là aussi, nous sommes contrôlés.

Quels autres actes la Mutuelle a-t-elle déjà posés ?

Cette Mutuelle a été créée en 2019 et a traversé des moments un peu compliqués, notamment avec la COVID-19, mais il y a eu plusieurs manifestations en Europe. On a participé à plusieurs événementiels de la diaspora en France, en Angleterre et dans d’autres pays.

Mais surtout nous avons organisé avec Marie Laure N’Goran (journaliste de la première chaîne de télévision publique, RTI1) une cérémonie de remises de trophées baptisée « Marie l’Or d’Ivoire » dont l’objet est de mettre en avant et de remercier toutes les diasporas ivoiriennes. Elles cotisent, envoient de l’argent au pays. Souvent elles se font « balader » mais on ne les remercie jamais. Alors, est née l’idée des « Marie l’Or d’Ivoire » pour les nombreux Ivoiriens exemplaires qui vivent à l’étranger.

Qui en étaient les premiers bénéficiaires ?

Nous avons remis un trophée à un jeune homme très dynamique d’à peine une vingtaine d’années qui fait Polytechnique à Paris et qui fait partie des meilleurs de sa promotion. Il est impressionnant d’intelligence et de talent. Il y avait une dame qui a monté une association pour aider les jeunes filles en détresse en Côte d’Ivoire.

Il y a une Franco-Française qui est député de la République française à qui nous avons également remis un prix tout comme au chef traditionnel des Ivoiriens de France.

Avez-vous gardé le contact avec les premiers lauréats ?

Les premiers lauréats sont nos ambassadeurs. Nous sommes en contact. On discute avec eux. Ils nous racontent leur quotidien, ce qui nous permet d’affiner notre discours. Ils sont fiers de leurs trophées qu’ils ont reçus. Madame le député est très fière de son prix. Elle nous le signifie dans nos conversations. On ne les lâche pas et eux non plus ne nous lâchent pas.

Pour la distinction des Ivoiriens d’exception, pourquoi avoir choisi Marie Laure N’Goran comme égérie ?

Avec Marie Laure, c’est une histoire de personne. On s’est rencontré, on a parlé de cette Mutuelle et on a convenu qu’il est dommage que les Ivoiriens demandent tous de l’argent à leurs parents de la Diaspora sans jamais leur dire un simple merci.

Ensuite, on travaille, on a des séances de débriefing, on se demande pourquoi et on tombe d’accord pour nous engager plus en avant pour remercier, féliciter des personnes qui ont quitté leur pays, ce qui n’est pas facile, pour vivre l’aventure à l’étranger, ce qui n’est pas facile non plus, et qui réussissent et qui en retour, aident leurs parents restés au pays.

Alors on a décidé de faire quelque chose de superbe pour eux à travers le jeu de mots « Marie l’Or d’Ivoire ». Voilà comment on s’est retrouvé sur le projet. Marie Laure a une intelligence et un savoir professionnel immenses, comme nous sommes, de notre côté, de vrais professionnels de la mutualité.

Une mutuelle est une organisation à but non lucratif et à ce titre, on n’est pas là pour gagner de l’argent, mis on veut que les gens soient bien soignés. On a organisé la première édition des « Marie l’Or d’Ivoire » à l’UNESCO, en extraterritorialité, ce qui était incroyable!

Quelles sont ses qualités qui lui ont valu de recueillir votre assentiment ?

Elle est une personne d’une extrême sensibilité, intelligente. Elle comprend. Elle agit. Elle n’est pas quelqu’un qui attend mais qui monte, avec un amour incommensurable pour ses concitoyens.

A-t-elle atteint vos attentes ?

Non, elle les a dépassées parce qu’elle a un amour immense et cela se voit. En plus, elle a une intelligence, une organisation professionnelle très calibrée et c’est rare.

Comment se fait le choix des nominés ?

On a un jury qui fait le choix des postulants, une liste de personnalités susceptibles d’être distinguées. Et justement nous, nous travaillons avec toutes les communautés. Toutes les communautés cultuelles sont avec nous. Ça va de président des Pasteurs au président des Imams de Côte d’Ivoire en passant par le Prêtre qui représente la communauté catholique. Toutes ces gens participent au choix des personnes les mieux représentatives de ce qui est bon pour les Ivoiriens.

Quelles perspectives après le succès de la première édition ?

On s’est posé la question de savoir s’il faut arrêter ou continuer de creuser notre sillon pour y semer des grains pour avoir des arbres et des fruits. Alors, on a décidé de continuer. L’engagement de Marie Laure et de la Mutuelle est énorme en temps et en argent, vous vous en doutez, mais nous pensons que cela vaut le coup, que c’est important pour l’économie, pour les hommes, les femmes, les jeunes qui sont soignés et pour la Mutuelle elle-même.

Qu’y aura-t-il au menu de la 2ème édition ?

Après l’extraterritorialité de l’UNESCO, on a finalement décidé de l’organiser à Bruxelles, capitale de l’Europe où des Ivoiriens d’Allemagne, du Luxembourg, d’Hollande, d’Italie, de Suisse voire d’Angleterre peuvent facilement se rendre. Dans les grandes lignes, ce sont des Ivoiriens qui ont été repérés pour leur côté exceptionnel qui vont recevoir des trophées de manière très officielle.

Que dites-vous aux pessimistes ?

Ce n’est pas une opération commerciale mais sociétale. On veut que les Ivoiriens soient de mieux en mieux bien soignés non pas grâce à des bailleurs de fonds mais grâce aux Ivoiriens eux-mêmes. Et j’exhorte les Ivoiriens de l’étranger à continuer d’être solidaires de leurs frères au pays, de façon professionnelle et organisée, sur le modèle que propose notre Mutuelle. Les Ivoiriens de l’étranger sont vraiment formidables, je les côtoie au quotidien en Europe.

En juin, j’irai au Canada pour rencontrer les Ivoiriens du Québec, de Montréal et d’Ottawa pour leur dire que participer à la santé de leurs familles, c’est participer au développement de la Côte d’Ivoire, c’est participer à la consolidation de la paix et que c’est ce qu’il y a de mieux pour tout le monde.

Quelles leçons avez-vous tirées de la première édition des « Marie l’Or d’Ivoire » ?

Nous en avons tiré plusieurs leçons dont deux principalement. Il faudra plus de rigueur dans la gestion des petits détails, parce que comme on dit, « le diable se cache dans les détails », dans la façon présenter la deuxième édition. Nous allons beaucoup plus communiquer en amont de la cérémonie de remise des prix et lors de la présentation de l’événement à la presse, en septembre, sur un site prestigieux dans les environs d’Abidjan.

Quelles sont les innovations cette année ?

Souffrez que je vous fasse patienter jusqu’en septembre. La présentation à la presse de la première s’est déroulée sur un bateau mais ce sera sur terre cette fois, un lieu somptueux près d’Abidjan. Cette deuxième sera plus belle et j’en suis déjà très heureux.

Comment se passe la collaboration avec les autorités ivoiriennes ?

Nous sommes une vraie mutuelle qui un agrément pour travailler. Il y a des gens qui jouent à l’assureur ou au mutualiste sans agrément, qui recueillent les cotisations sans payer les prestations de santé. Nous avons un agrément du gouvernement ivoirien. On ouvre un bureau à Abidjan que j’inaugure demain (samedi 11 mars 2023) ici à Abidjan. On est régulé par l’Agence de régulation des activités sociales.

Nous sommes contrôlés sur nos réserves légales, le protocole de paiement des prestations des mutualistes et pour les bonnes pratiques de gestion. Oui, nous le sommes parce que nous ne sommes pas un assureur. Est-ce que nous contribuons à la lutte contre la corruption, le blanchiment de l’argent sale ? Oui. Nous sommes très rigoureux face à ces problématiques d’autant plus que les Ivoiriens sont très vigilants et méfiants. Ils regardent réellement ce que nous faisons.

Ça c’est en Côte d’Ivoire. Mais comme nous sommes une diaspora, il y a le côté européen parce que toutes les cotisations sont récoltées à Paris, en France. Un organisme qui s’appelle Orias y surveille nos activités. Nous sommes donc « oriassé » comme on dit, ce qui nous permet de travailler partout en Europe. Et pour voir si nous sommes légitime et légal, nous sommes contrôlés par énormément d’organismes.

Comment entrevoyez-vous l’avenir ?

Mon rêve, c’est que cette Mutuelle soit la plus grande possible, pour une bonne santé de tous les Ivoiriens.

(Entretien réalisé par André Ahua)

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