Dakar, 12 mars (APS) – Le ministre de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop, a présenté, vendredi, les condoléances de la nation sénégalaise au peuple de la Guinée et au président Alpha Condé lors de la levée du corps de l’historien et écrivain Djibril Tamsir Niane, décédé dans la nuit du dimanche à lundi à Dakar.
« Le président de la République Macky Sall et l’ensemble du gouvernement m’ont mandaté de venir présenter les condoléances de tous les Sénégalais au peuple guinéen frère, à la diaspora guinéenne, à son homologue le président Alpha Condé, à toute sa famille », a déclaré le ministre à la cérémonie de levée du corps du défunt à la mosquée omarienne à Dakar.
L’Ambassadrice de la République de Guinée au Sénégal, Aminata Kobele Keita, des universitaires, historiens et écrivains sénégalais, ont pris part à cette cérémonie.
Abdoulaye Diop estime que la présence de l’intelligentsia sénégalaise prouve à dessein « la qualité relationnelle » que le professeur Djibril Tamsir Niane avait avec ses compatriotes, avec les Sénégalais et le monde de la culture.
« Je réaffirme encore notre solidarité parce que Djibril Tamsir Niane est de nous », a-t-il dit, ajoutant que l’éminent professeur « est un Sénégalais de cœur qui a fait la fierté de l’intelligentsia africaine ».
Le ministre qui a prié pour le repos de l’âme du défunt écrivain a réitéré son soutien à sa veuve et à ses enfants.
Au nom du Département d’histoire de l’université Cheikh Anta Diop, le professeur Abdoulaye Bathily a salué « le monument » qu’était Djibril Tamsir Niane.
« Le doyen Djibril Tamsir Niane est pour nous historiens un monument. Il a fondamentalement modifié les perspectives de l’histoire africaine, son écriture, ses œuvres parlent d’elles-mêmes, non seulement à travers la découverte qu’il a fait de l’histoire du Mandingue, mais également son œuvre générale, avec sa contribution à l’écriture de l’Histoire générale de l’Afrique, a renouvelé entièrement notre connaissance sur le passé de notre continent », a soutenu professeur Bathily.
Pour lui, « Grand Tamsir » a fait une œuvre littéraire qui parle d’elle-même avec ses nombreuses publications notamment son roman « Soundjata ou l’épopée mandingue ».
« Je crois que les uns et les autres porteront à travers les témoignages ce que nous devons à ce brillant aîné, à cet Africain fondamental, ce citoyen d’Afrique », a-t-il souligné.