Niamey, 01 0ct (ANP)- Le Collectif des Organisations Socio-Professionnelles des Médias et de Journalistes pour une Presse Libre ont rendu publique une déclaration ce dimanche 1er octobre 2023 relative à la situation sociopolitique du Niger.
Dans cette déclaration, le collectif se désolidarise de la prise de position du président de la Maison de la Presse depuis le début des évènements du 26 juillet qui n’engage que sa propre personne.
Le collectif se désolidarise également du document concocté à dessin et inspiré par le Président de la Maison de la Presse et consorts pour faire croire que la liberté de la presse serait mise à rude épreuve au Niger alors même qu’aucun indicateur ne permet à ce jour de le démontrer.
Le collectif apporte également son ferme et indéfectible soutien à la marche glorieuse et patriotique du peuple Nigérien vers son indépendance et sa souveraineté valablement exprimée et représentée par le CNSP.
Il dit également non à toute initiative visant à saper la ferme détermination du peuple souverain du Niger à lutter pour sa vraie indépendance et sa liberté.
Le collectif exige un audit indépendant de la gestion de la Maison de la Presse devenue depuis quelques années un machin aux mains de certains individus et groupes d’intérêts qui en ont fait leur chasse gardée en prolongeant la durée du mandat de deux (02) à quatre (04) ans et en modifiant les critères d’éligibilité pour les candidats (es) aux différents postes à pourvoir.
« Nous retirons notre confiance à l’équipe dirigeante actuelle de la Maison de la Presse présidée par Mr Ibrahim Harouna pour félonie et tendance politique affichée en tant que président de la faitière des organisations socio-professionnelles des médias », a fait savoir le collectif.
Le collectif a aussi décidé de lancer à compter de ce jour une pétition au sein de la corporation en vue de la destitution du bureau actuel de la MDP qui œuvre plutôt à liquider notre cadre organisationnel à travers les agissements irresponsables de son président.
Le collectif a par la suite appelé l’ensemble des confrères à demeurer mobilisés et sereins pour faire aboutir les légitimes attentes de la corporation qui sont entre autres : en œuvre de la loi sur la publicité, le rehaussement de l’enveloppe allouée au fonds d’aide à la presse et la révision de son mode d’attribution, la convention collective, le rehaussement de la subversion d’équilibre accordée aux médias publics.
Lors de la déclaration le collectif a tenu à rappeler les multiples persécutions des journalistes, comme Baba Alpha ancien Président de la Maison de la Presse abusivement incarcéré avant d’être expulsé du pays ; Ali Soumana Directeur de Publication du Courier, plusieurs fois écroué et gardé à vue à la police, Soumana Idrissa Maïga, Directeur de publication du journal l’Enquêteur également maintes fois inquiété dans le cadre de l’exercice de ses activités professionnelles, pour ne citer que ces cas.
« A cela s’ajoutent tous les autres cas de fermetures abusives de certains organes de presse qui dérangeaient sous le fallacieux prétexte de non-paiement d’impôts. Alors même qu’en la matière, il est clairement indiqué que seul le CSC reconnu comme organe régulateur peut prendre la responsabilité de procéder à la fermeture même temporaire d’une entreprise de presse », indique le communiqué du collectif.
Selon la déclaration du collectif, « l’opinion publique et l’ensemble de la corporation ont été peinées face à la quasi indifférence de la Maison de la Presse et de son président resté inactifs en se contentant de publier à chaque occasion des communiqués laconiques de principe, sans aucune portée véritable ».
Alors même que , l’une des principales missions de la Maison de la Presse est de veiller à promouvoir et protéger la liberté de la presse tout en œuvrant pour l’érection d’entreprises de presse viables et compétitives au Niger.
Le collectif demande enfin, la convocation des états généraux de la presse pour permettre de solutionner à l’interne les multiples maux qui assaillent le secteur, avant d’appeler à la création d’un cadre de concertation et de dialogue permanent entre les organes de transition et les organisations socio-professionnelles des médias légalement constituées pour garantir la jouissance de la liberté de la presse épine dorsale et fondement de toute démocratie véritable.