Abidjan, 18 sept 2024 (AIP) – Le ministère de la Santé, à travers le Programme national de lutte contre le Sida (PNLS), a initié mardi 17 septembre 2024 à Dabou, un atelier de formation des organes de presse sur la thématique de l’infection à VIH au stade avancé (IVSA).
Cet atelier qui se déroule sur trois jours vise à améliorer la communication sur l’importance de l’observance des traitements antirétroviraux (ARV) et à modifier la perception du VIH dans la société.
Selon la cheffe de service communication du PNLS, Seri Mireille, représentant le directeur coordonnateur du Programme, cet atelier a pour objectif d’encourager les médias à diffuser des informations précises sur le VIH au stade avancé, mettant en lumière le nouveau visage de la maladie qui existe réellement.
Le médecin du service soin et traitement du PNLS, Dr Zana Daniel Koné, a pour sa part insisté sur l’importance de la détection précoce et du traitement rapide. Il a exhorté les participants à transmettre les messages sur l’importance de l’observance des ARV pour réduire la charge virale et prévenir les cas d’IVSA. « Il faut aller vers une suppression de la charge virale détectable, ce qui nous préserverait assurément de cette situation de l’IVSA », a-t-il affirmé.
Il s’agit de renforcer les capacités des médias à informer correctement le public sur le VIH et encourager un changement de comportement favorable à une meilleure gestion de la maladie.
Le séminaire, animé par des experts en santé, inclut des modules de présentation suivis de sessions d’échanges. Cette formation s’inscrit dans un contexte préoccupant.
Selon le rapport Spectrum 2024, la prévalence du VIH chez les 15-49 ans était de 1,82% fin 2023, avec environ 421 262 personnes vivant avec le VIH, dont 18 241 enfants et 403 021 adultes. Les nouvelles infections en 2023 se sont élevées à 10 591, dont 64% étaient des femmes. Notamment, un tiers des personnes vivant avec le VIH qui commencent un traitement antirétroviral le font à un stade avancé de la maladie, ce qui est associé à un risque élevé de mortalité