Dakar, 7 avr (APS) – Un groupe d’artistes sénégalais dont Didier Awadi, Yoro Ndiaye ou Moona viennent de sortir un clip vidéo pour sensibiliser sur les opportunités en matière d’auto-emploi au Sénégal.
D’autres artistes moins connus, tels que Samba Diarra, Neeger Dou 242 ont participé à la production de ce clip intitulé « Affaire bi fii la » et présenté samedi à la Maison de la culture Douta Seck.
Les promoteurs de ce clip soulignent à travers cette production la possibilité de réussir au Sénégal. « Ce n’est pas un rêve, c’est une réalité », entonne l’un d’eux.
« Espérons et réalisons en Afrique », « Exploitons nos potentiels », « Réussir c’est possible », « Affaire bi fii la », comptent parmi les principaux messages véhiculés par ce clip mettant notamment en scène des jeunes s’activant dans des métiers tels que la menuiserie, la couture et la vente de fruits.
Dans une bande dessinée distribuée au public, un jeune émigré qui a tenté plusieurs fois sa chance pour rejoindre l’Eldorado européen au péril de sa vie, décide de retourner au bercail, pour réaliser le projet de sa vie.
Il arrive ainsi à créer à Kaolack (centre) une start-up spécialisée dans la conception des moulins écologiques avec deux de ses amis, un ingénieur et un soudeur.
Son cousin diplômé en BTS génie logiciel qui n’arrive pas à trouver du travail à Dakar décide de rejoindre le village pour créer une application dédiée à l’interaction avec les machines.
Cette histoire incitant à l’auto-entreprenariat est écrite par Fitel Issoukou alias Reezbo, de concert avec le comédien Pape Meissa Guèye, le Camerounais Félix Fokoua ayant été chargé de l’illustration et de la mise en page.
L’Allemand Michel Wahl, directeur du programme « Réussir au Sénégal », justifie l’option de l’art pour sensibiliser sur cette question, parce qu’il « parle aux jeunes dans les médiums qu’ils consomment plus », l’image et la musique étant attractives auprès de cette catégorie de la population.
Le programme »Réussir au Sénégal », financé par la coopération allemande (GIZ) à hauteur de 30 millions d’euros, soit près de 20 milliards de francs CFA, vise à « créer des perspectives pour les jeunes du Sénégal dans leur propre pays, développer des opportunités d’emploi ».
« Il s’agit de montrer qu’on peut bien réussir en restant au pays », dit Michel Wahl, ajoutant que depuis la création du programme en octobre 2017, « cinq mille petites formations ont été données à des jeunes dans les métiers artisanaux, dans les énergies renouvelables ».
« Côté emploi, ajoute-t-il, plus de 110 personnes travaillent » désormais dans le cadre de ce programme prévu pour se poursuivre jusqu’en mars 2021.
FKS/BK