MAP Le DG du CDC-Afrique appelle à concentrer les efforts sur la lutte contre l’épidémie du Mpox MAP Report de la 4è Conférence internationale sur la santé publique en Afrique prévue au Maroc à la demande du CDC africain MAP La mobilité académique, clé de l’avenir pour les chercheurs africains (panélistes) MAP Marrakech à l’heure de la Coupe d’Afrique de la Pâtisserie ANP Niger: Lancement de la construction de 155 logements sociaux APS Sénégal: Lancement d’un radar de prévision météorologique et d’alerte précoce APS Sénégal: La qualité des services de transports au menu d’un forum APS Sénégal: Vers une feuille de route pour l’évaluation des pertes et dommages liés aux changements climatiques APS Sénégal: Un nouveau cadre d’échanges avec les exécutifs territoriaux mis en place MAP La 6è édition du Marathon International du District d’Abidjan, le 15 novembre prochain

Des experts plaident pour le renforcement des compétences des institutions communautaires africaines


  11 Novembre      23        Administration (214),

 

« Dakar, 10 nov (APS) – Des chercheurs et des spécialistes des questions de paix et de sécurité ont exprimé le souhait de voir les États du continent développer une approche proprement africaine de la médiation en renforçant les prérogatives des institutions communautaires.

C’est l’une des recommandations faites lors de la huitième édition du symposium de Gorée Institue (8-9 novembre), consacrée aux crises politiques et institutionnelles en Afrique de l’Ouest.

Des universitaires du Burkina Faso, du Mali, du Niger et du Sénégal ont pris part à la rencontre, à l’initiative de cette organisation de la société civile spécialisée dans les questions de culture et de démocratie en Afrique.

Le renforcement des compétences des institutions communautaires africaines devrait aider à ‘’s’attaquer aux causes profondes’’ des crises politiques et institutionnelles qui secouent l’Afrique de l’Ouest, une région où quatre (Burkina Faso, Guinée, Mali et Niger) de la quinzaine de pays sont dirigés par des régimes militaires, a signalé l’universitaire sénégalais Mouhamadou Ngouda Mboup.

En donnant lecture des recommandations faites par le symposium, il a parlé du nécessaire recours à des ‘’mécanismes endogènes’’, qui soient en mesure de ‘’garantir la prévention et la résolution des crises’’.

Les chercheurs et les experts souhaitent l’émergence d’une ‘’géopolitique propre à l’Afrique’’, qui a toujours été ‘’un sujet et non un acteur de la géopolitique mondiale’’, selon le militant des droits de l’homme Alioune Tine, leader du centre de recherche Africajom, basé à Dakar.

Une Afrique en mesure de résoudre ses propres crises ne peut exister sans la création d’‘’une force africaine en entente’’, c’est-à-dire une force militaire continentale, selon les recommandations du symposium.

Une telle force servira de remède aux ‘’interférences étrangères’’ dans la gestion et la résolution des crises du continent, estime l’économiste et analyste politique Gilles Yabi, fondateur et directeur exécutif du centre de recherche Wathi, basé à Dakar.

‘’Sanctuariser les règles’’ des élections

Les experts et les chercheurs recommandent aux dirigeants du continent, à ceux d’Afrique de l’Ouest notamment, de combler ‘’le déficit d’étatisation’’.

Les recommandations du symposium préconisent ‘’le respect et l’exécution’’, par les pays africains, des décisions des institutions continentales et régionales, dont la CEDEAO, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest.

La ‘’crédibilité’’ de la CEDEAO ‘’se joue quand elle se montre intransigeante devant les putschistes et accepte dans ses instances des présidents élus après un troisième mandat’’ qu’ils n’avaient pas le droit de briguer, affirme le symposium.

Il appelle également les États à ‘’sanctuariser les règles’’ des élections en réduisant ‘’la verticalité du pouvoir’’ et en faisant de ‘’l’indépendance de la justice une réalité’’.

Les chercheurs et les experts recommandent aux pouvoirs publics africains d’explorer ‘’le fait religieux dans la résolution des conflits’’ et d’investir dans l’éducation et l’amélioration des conditions de vie des populations.

Le directeur exécutif de Gorée Institute, Doudou Dia, s’est réjoui de la qualité des contributions au symposium.

Les actes de cette rencontre seront publiés pour être utiles aux pouvoirs publics et aux citoyens des États africains, a assuré M. Dia.

Gorée Institute est en train d’élaborer un document de plaidoyer contre les crises politiques et institutionnelles, qu’il compte proposer aux institutions communautaires, dont la CEDEAO, et aux États africains, dès 2024, selon son directeur exécutif.

Dans la même catégorie