Johannesburg, 11/12/2024 -(MAP)- Des investissements à grande échelle et durables sont nécessaires pour garantir que la communauté mondiale respecte ses engagements pour mettre fin à la pauvreté, protéger la planète et bâtir des sociétés prospères, ont indiqué, mercredi à Johannesburg, des participants à une réunion conjointe des représentants du Groupe des Vingt (G20) et du Groupe des Finances.
«Les déficits de financement du développement durable sont importants et ne cessent de croître. Environ 4 000 milliards de dollars supplémentaires d’investissements sont nécessaires chaque année pour les pays en développement», ont déclaré des intervenants.
Selon l’Organisation des Nations Unies (ONU), le monde pourrait manquer de nombreux objectifs de développement durable (ODD) d’ici 2030, en raison du retard dans les progrès du développement, qui pourrait même être inversé sous le poids combiné des catastrophes climatiques, des conflits, du ralentissement économique et des conséquences persistantes de la pandémie de COVID-19.
Les Objectifs de développement durable sont un appel universel à l’action pour mettre fin à la pauvreté, protéger la planète et améliorer la vie et les perspectives de chacun, partout dans le monde. «Pour atteindre les ODD d’ici à 2030, il est nécessaire de réaliser d’urgence des investissements à grande échelle et durables», ont-ils souligné.
Les participants ont, à cet égard, fait constater que de nombreux pays en développement, notamment ceux d’Afrique, connaissent une croissance insuffisante pour réduire la pauvreté, ainsi que des conditions de financement difficiles et des niveaux élevés de dette publique qui évincent les ressources ou les dépenses de développement.
«L’économie mondiale a été mise à l’épreuve au cours des quatre dernières années, marquées par une pandémie sans précédent, une escalade des conflits géopolitiques et des événements météorologiques extrêmes qui ont perturbé les chaînes d’approvisionnement», notent-ils, ajoutant que la dernière évaluation du Fonds monétaire international, selon laquelle la croissance mondiale devrait rester stable, mais décevante, reste préoccupante.
Ils ont été unanimes à souligner qu’une croissance plus forte est essentielle pour améliorer la prospérité et le niveau de vie, réduire la dette et créer une marge de manœuvre politique pour faire face aux pressions sur les dépenses.
Des orateurs ont précisé que la réunion conjointe des représentants du Groupe des Vingt (G20) et du Groupe des Finances intervient en prélude au 5è Sommet Finance en commun (FiCS), qui se tiendra en février 2025 au Cap, et à la quatrième Conférence internationale sur le financement du développement, qui aura lieu en juin prochain en Espagne.
«Nous considérons ces événements comme des opportunités très importantes pour renforcer l’écosystème du financement du développement, réorienter le financement pour répondre aux défis mondiaux en matière de développement durable et apporter des changements significatifs en ce qui concerne les besoins en matière de climat et de biodiversité», ont-ils déclaré.