Dakar, 8 déc (APS) – La cheffe de la délégation régionale du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Valentina Bernasconi, a insisté sur l’impact du travail des journalistes sur les conflits armés, d’où l’importance de les amener à mieux comprendre le narratif de l’humanitaire.
Le travail des journalistes par rapport aux conflits armés « peut avoir un impact réel sur leur dénouement », a-t-elle dit, mercredi, à Dakar, à l’ouverture d’une session de sensibilisation des médias sur le droit humanitaire en lien avec les conflits.
« Le but de cette formation, c’est de se donner un espace dans lequel on peut échanger et dialoguer ensemble sur les questions liées aux problématiques humanitaires », a souligné Valentina Bernasconi, s’adressant aux participants.
Cette session a également pour objet « de voir comment faciliter aux professionnels des médias, la compréhension en termes de narratif des enjeux humanitaires », a-t-elle ajouté.
Dans cette perspective, le CICR a l’ambition d’améliorer les axes de sa collaboration avec les journalistes, « en termes de communication sur les différentes problématiques humanitaires’’ au Sénégal et dans les trois autres pays qu’il couvre, à savoir la Gambie, la Guinée-Bissau et le Cap-Vert, a relevé la coordinatrice de sa communication, Fiona Barnaby .
Le CICR vise ainsi à mieux assurer sa mission de prévention sur les violations du droit international humanitaire et les pratiques humanitaires, a-t-elle indiqué.
Le directeur du magazine Reflets Suisse-Afrique, Ibrahima Cissé, a pour sa part fait observer que « dans un monde dominé par l’information politique (…), celle dite information humanitaire parait inaudible. »
« Dans les pages des journaux ou dans le programme des radiotélévisions, il y a peu de place consacrée spécifiquement aux actions humanitaires, ainsi qu’aux conditions de vie des déplacés et des refugiées dans les camps », a-t-il expliqué.
M. Cissé soutient que l’information humanitaire « peut jouer un rôle important pour la mobilisation de la communauté internationale lors d’un conflit armé ». Ce qui permet en même temps de « donner plus d’espoir aux victimes déjà fragilisées. »