Nairobi, 14/10/2018 (MAP)- Plusieurs hauts responsables et dirigeants du sport kényan ont été arrêtés et risquent des poursuites judiciaires pour détournement de fonds et malversations estimés à plus de 500.000 dollars lors des jeux olympiques 2016 à Rio de Janeiro, rapporte dimanche la presse locale, citant des sources policières et judiciaires.
L’ancien ministre des Sports, Hassan Areroe, l’ancien responsable du Comité national olympique du Kenya, Stephen Soi et le double champion olympique de demi-fond, Kipchoge Keino, font partie des personnalités concernées.
L’ambassadeur du Kenya en Russie, M. Richard Ekai, a été aussi arrêté, samedi soir, alors que des détectives avaient ordonné à son homologue en Autriche, M. Hassan Wario, de se rendre au risque de lancer un mandat d’arrêt à son encontre, à la suite du scandale des Jeux olympiques de 2016, rapporte, à cet effet, « Daily Nation ».
Le directeur des enquêtes criminelles (DCI) George Kinoti a confirmé dimanche l’arrestation de M. Ekai qui s’est rendu à la police après avoir reçu l’ordre de le faire.
Lors des Jeux de Rio, le gouvernement a mis de côté 544 millions de shillings (4,6 M EUR) pour faciliter la participation des athlètes. Malheureusement, une partie des fonds a été mal utilisé, souligne le procureur général du Kenya, Noordin Haji dans un communiqué.
« La corruption et les détournements de fonds destinés à faciliter la vie de nos athlètes ont un impact négatif sur leur capacité à être performants », déplore aussi le procureur Haji.
La corruption est fréquente au Kenya, des millions de dollars d’argent public sont détournés chaque année.
Les suspects qui sont accusés d’avoir détourné des fonds estimés à 55 millions de shillings kényans (environ 500.000 dollars) devront répondre de six chefs d’accusation d’abus de pouvoir, et de quatre liés au non-respect des lois sur la gestion des fonds publics.